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0W.A0S—H5IN. CGHTROONN|IDQoUnEalledaTdrump es0t.0l’—inc6.aCrHnaRtOioNnIQdUeEctexqtue ’on appelle ici un «bomb thrower»: 0.0 — 7. CHRONIQUE SOUS-TITRES un homme qui soulève les passi0o.0ns—e6t.dCéHcRleOnNcIQheUEdetesxcteontroverses, puis s’en va les mains dans les poches pendant qu’on s’entre-déchire à essayer de comprendre ce qu’il a voulu dire. Le problème, c’est que – restons dans l’imagerie explosive – il a aussi la mèche courte : tout doit fonctionner comme il le souhaite, sinon il pète un plomb.
Je vous raconte une courte histoire personnelle. La semaine dernière, je devais rencontrer Sean Spicer, le secrétaire de presse du président, pour lui parler du groupe qu’une vingtaine de correspondants étrangers ont formé et dont j’orchestre le travail à la Maison-Blanche depuis quelques années. Ce devait avoir lieu mercredi, mais un peu à court de souffle, Spicer m’a demandé de revenir vendredi : «Got an emergency» (J’ai une urgence.), m’a-t-il avoué.
Je me suis pointé à la porte de son bureau vendredi après-midi pour le voir en sortir, livide. Se rappelant notre rendez-vous en m’apercevant, il m’a servi un «especially not today!» (surtout pas aujourd’hui!) sans ambigüité ni plus de détails.
EXPLOSION DE COLÈRE
Au cours de la fin de semaine, les médias américains, citant une multitude de sources anonymes à l’intérieur même de la Maison-Blanche, ont fini par apprendre comment le président s’était emporté contre son équipe, jurons à l’appui.
Ils avaient, à son avis, cochonné la gestion de la crise qui a forcé son ministre de la Justice, Jeff Sessions, à se récuser de toute éventuelle enquête sur les liens que Trump et son entourage ont pu avoir avec la Russie pendant la campagne électorale. Le président venait de perdre en Sessions, cet allié de longue date, l’homme sur qui il comptait pour étouffer une telle investigation.
LA MÈCHE ET L’ALLUMETTE
Revenons au «bomb thrower». Ses allégations, lancées sur Twitter samedi matin, voulant que Barack Obama ait placé la Trump Tower sous écoute électronique avant sa victoire dépassent de plusieurs niveaux les autres éclairs de paranoïa qui l’avaient affligé. D’abord, il accuse un ancien président d’avoir commis un geste criminel, mais il l’a aussi fait en l’insultant vertement, «Bad (or sick) guy!». On repassera pour la décence présidentielle.
Plus grave encore, rien de ce qu’il avance n’est soutenu par la moindre preuve. Tout ce que Washington compte de journalistes politiques crédibles s’est acharné depuis une centaine d’heures à essayer de trouver un filon quelconque, un embryon d’indice, n’importe quoi de fiable pour justifier de telles accusations. Rien.
RIEN VU NI ENTENDU
Parallèlement, l’ancienne équipe du président Obama, le directeur sortant des services de renseignement et l’actuel directeur du FBI, unanimement, démentent qu’un tel espionnage ait eu lieu. Aucun élu républicain, même ses plus farouches partisans n’ont eu droit aux détails. Et même son porte-parole, Sean Spicer, toujours lui, a admis hier que le président ne lui avait rien montré, rien expliqué.
Donald Trump veut, en fait, que des commissions de la Chambre des représentants et du Sénat utilisent leurs généreux moyens pour les trouver, ces preuves. Il n’a, lui, rien à soumettre et il est prêt à piquer une crise sur Twitter, truffée d’injures et de grossièretés, si on s’en prend à sa présidence.
Il a, d’une main, le bâton de dynamite et, de l’autre, l’allumette. Et nous sommes tous là à le regarder, bouche bée. Ça va finir par péter tout ça.