Sébastien Proulx, nouvel illusionniste !
Je suis choqué de voir Sébastien Proulx se servir de la subvention de 20 millions de dollars à des organismes communautaires comme réplique à la problématique du nombre croissant d’élèves en difficulté dans nos écoles, mise en lumière par la journaliste Daphnée DionViens.
L’annonce du ministre aura autant d’effet sur la réussite éducative que quelques poches de riz larguées dans un camp de réfugiés auraient sur la famine sévissant au Soudan du Sud.
LA « TRUMPERIE » À NOS PORTES
Il faut avoir du culot comme ministre d’un gouvernement, qui contribue à la dégradation des services éducatifs dans les CPE, pour faire accroire que cette subvention ponctuelle et non récurrente s’inscrit dans une stratégie d’intervention précoce pour favoriser la réussite éducative.
Je suis sûr que les organismes communautaires subventionnés feront oeuvre utile en donnant un répit aux parents ou en contribuant à l’augmentation de leur compétence parentale, mais cela ne compense pas la disparition des ressources dans les CPE et les interventions inappropriées dans le réseau scolaire.
Le ministre se comporte comme ses collègues qui gèrent au bruit journalistique en jetant un os à ronger à la meute dans le but de détourner l’attention du public sur l’incurie gouvernementale à apporter des solutions durables à des problèmes qui perdurent et qui s’aggravent.
L’OPPOSITION N’EST GUÈRE MIEUX
Les oppositions réclament des réinvestissements importants en éducation pour pallier les détériorations. Pourtant, le budget Marceau, du PQ au pouvoir, s’inscrivait dans l’austérité et François Legault souhaite des baisses d’impôt qui affecteront la capacité d’agir en éducation. Histoire connue, l’opposition fait pleuvoir les millions, le pouvoir lésine! La solution ne passe pas par la multiplication de classes spéciales ou par une valse des millions qui feront mirage.
Le ministre discourt sur l’intervention précoce et la meilleure utilisation des ressources pour calmer la gronde populaire. Sa prochaine politique favorisera-telle vraiment la réussite éducative ou ne sera-t-elle qu’un autre leurre?