Couche-Tard veut vendre de l’alcool toute la nuit
Le géant du dépanneur Couche-Tard souhaite obtenir le droit de vendre de l’alcool toute la nuit dans ses établissements au Québec, a appris Le Journal.
«Comme nos magasins sont ouverts 24 heures par jour et que notre personnel est bien formé, nous souhaiterions que la possibilité de vendre de l’alcool en tout temps soit évaluée», a dit hier la porte-parole de Couche-Tard, Karine Grandmont.
Au Québec, Couche-Tard compte 584 dépanneurs en majorité ouverts 24 heures par jour.
Comme le rapportait hier Le Journal, l’Association des détaillants en alimentation du Québec (ADA) demande au gouvernement du Québec de prolonger les heures de vente d’alcool pour les propriétaires de dépanneurs et d’épiceries.
Actuellement, la loi permet aux dépanneurs et aux épiceries de vendre de la bière, du cidre et du vin entre 8h et 23h tous les jours de la semaine.
« RÉGLEMENTATION DÉLOYALE »
Couche-Tard estime qu’il est légitime que ses établissements soient autorisés à vendre de l’alcool «minimalement jusqu’à 3 h du matin, au même titre que les restaurateurs et les tenanciers de bars».
«On est d’avis que la réglementation actuellement en vigueur est déloyale à l’égard des détaillants en alimentation et des dépanneurs», a fait valoir la porte-parole de Couche-Tard.
Selon l’ADA, qui défend les intérêts des quelque 8000 détaillants en alimentation au Québec, la législation actuelle accorde des «avantages déloyaux» aux détenteurs de permis de type consommation sur place (CSP) au détriment de ceux de type consommation à domicile (CAD).
Le gouvernement du Québec pourrait annoncer ce printemps des changements à la réglementation des différents permis d’alcool offerts au Québec par l’entremise de la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ).
OPPOSITION
«Ce serait une décision totalement inacceptable!» croit pour sa part le président de l’Union des tenanciers de bars du Québec, Peter Sergakis. D’après lui, la vente d’alcool après 23 h multiplierait le nombre de clients intoxiqués débarquant dans les établissements licenciés.