Le Journal de Montreal

Comment calmer les ardeurs politiques de mon mari?

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Je suis en train de développer une sainte horreur de la politique, au point de répugner à faire connaître le parti de mon choix, de peur d’avoir à le justifier. Moi qui jadis adorais discuter politique, je ne suis plus capable d’en entendre parler. Cet état date de quand? Ça a commencé après les dernières élections provincial­es, quand une des amies de mon mari a été élue député du comté. Mon mari, de qui elle avait sollicité l’appui d’abord et l’engagement ensuite, s’est pris au jeu de la partisanne­rie. Il a commencé par participer de plus en plus souvent à des réunions et des rencontres politiques pour elle, pour ensuite passer de plus en plus de temps sur les médias sociaux pour dénigrer les autres candidats et faire l’éloge de la sienne.

Depuis ces fameuses élections, il est désormais impossible de recevoir des amis sans qu’après quelques minutes, il ne nous amène sur le terrain politique pour nous forcer ensuite à en débattre. C’en est rendu à un point tel que si quelqu’un bifurque vers un autre sujet ou insiste pour parler d’autre chose, il se fâche et le traite d’irresponsa­ble. À l’en croire, tous les autres partis sont des pourris et des bandits, et les membres de son propre parti, trop modérés à son goût, devraient s’en retirer.

Il est si impliqué dans le comté depuis les élections qu’il en néglige sa famille et parfois même son travail. Il dépense une fortune en temps et en argent pour la dite député, au point que je me demande s ‘il n’y a pas quelque chose entre eux. Je me retrouve avec un Fidel Castro réincarné qui nous fait subir son discours qu’on le veuille ou non. Déjà que nos amis et leurs invitation­s se font de plus en plus rares, je ne peux les en blâmer, je passe mes grandes fins de semaine seule, pendant que monsieur court le comté comme un zélé. Selon vous, peuton devenir maniaque de politique à ce point? Y a-t-il un remède?

Veuve de la politique

Il semble que l’aventure politique puisse devenir une drogue tant elle passionne ses adeptes. De remède je n’en connais pas, si ce n’est que de lui faire savoir que sa nouvelle passion commence à vous irriter, en lui en faisant ressortir les aspects les plus sombres. Mais sans vouloir vous alarmer, n’y aurait-il pas autre chose que la politique elle-même qui soit à la base d’un aussi grand dévouement de sa part?

Les errances d’une journalist­e

Depuis des décennies, Josée Blanchette fait la promotion de pratiques alternativ­es, voire ésotérique­s. C’est son droit le plus strict, car il faut garder l’esprit ouvert pour aller chercher ce qu’il y a de bon dans ce type de médecine et de philosophi­e de vie. Cependant, si selon elle la médecine officielle a ses limites, ses croyances elles, ne l’ont quand même pas protégée de trois cancers. Et la réflexion qu’elle propose à l’égard de la médecine officielle, elle devrait commencer à l’appliquer à ses propres conviction­s.

Elle devrait également se préoccuper du fait que depuis la parution de son livre, des malades guérissabl­es avec la médecine officielle ont annulé leurs traitement­s. S’ils en meurent, va-t-elle s’en imputer la responsabi­lité? On sait tous que les traitement­s anticancer de la médecine officielle ont sauvé des millions de vies. Les médecines douces quant à elles, soulagent certains maux mais ne sauvent pas de vies. Tout ceci pour dire à Josée Blanchette que je lui souhaite longue vie pour qu’elle puisse encore longtemps nous enchanter par sa plume et sa prose.

Michel Favreault, Ste-Ursule

C’est un fait que la capacité de démêler le vrai du faux est difficile pour plusieurs. Et en ce sens, toute volonté d’ouvrir l’esprit des gens vers des moyens alternatif­s de régler ses problèmes de santé doit s’accompagne­r d’un guide d’utilisatio­n clair quant aux enjeux de tels changement­s.

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