Le Journal de Montreal

Un Montréalai­s au sommet de la NCAA

Jim Montgomery dirige l’équipe de l’heure dans le circuit universita­ire américain

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Les Pioneers de Denver représente­nt l’une des puissances du hockey universita­ire américain cette saison. Ce qui est très intéressan­t avec cette équipe, c’est qu’elle est dirigée par un Montréalai­s de souche: Jim Montgomery.

Sa formation a terminé au premier rang du classement national de la NCAA au terme de la saison régulière avec une fiche de 26-6-4.

«On connaît du succès car nos neuf joueurs de dernière année montrent le chemin à leurs coéquipier­s, explique Montgomery lors d’une entrevue avec Le Journal de Montréal. Avec leur passion et leur leadership, ils savent ce qu’ils doivent faire pour gagner.

«Que ce soit pour un match ou un entraîneme­nt, ils sont toujours prêts.»

Avec une formation composée de six joueurs repêchés de la LNH, dont Henrik Borgström (choix de premier tour des Panthers de la Floride en 2016), les Pioneers sont les favoris pour rafler les grands honneurs.

Cependant, Montgomery ne pense pas que cette pression pourrait écraser ses protégés.

«Les éliminatoi­res, c’est le meilleur temps de l’année, indique-t-il. Avec la culture d’excellence que nous avons instaurée au cours des dernières années, je ne suis pas inquiet.

«On vient de gagner notre premier championna­t de la saison régulière, mais c’est seulement un des trois trophées que nous voulons. Le plus important est celui du Frozen Four (tournoi qui regroupe les quatre meilleures équipes) et j’aime nos chances qu’on puisse le remporter.»

VIRAGE NÉCESSAIRE

Quand il est arrivé en poste au début de la campagne 2013-2014, Montgomery avait reçu une mission bien précise de la part de ses patrons.

«Le programme connaissai­t du succès avec mon prédécesse­ur (George Gwozdecky), mais pas en éliminatoi­res, mentionne celui qui a grandi à Rosemont. Ils m’ont demandé de les amener à bon port.

«Lorsqu’ils m’ont embauché, je savais que le programme avait un bon budget et j’aurais les ressources pour gagner.»

L’homme de 47 ans est passé de la parole aux actes en permettant à son équipe de se rendre jusqu’à la demifinale nationale l’an dernier.

«On a changé un peu notre culture en utilisant un style qui ressemble à une formation de la LNH, précise-t-il. On a aussi greffé du talent à notre attaque qui en manquait à mes débuts.»

DEVENIR ENTRAÎNEUR, UN NATUREL

Avant d’accrocher ses patins, Montgomery sentait qu’il possédait déjà les outils pour devenir entraîneur-chef.

«Je savais que je ferais cela un jour. Comme joueur, j’avais deux qualités qui sont aussi importante­s pour effectuer ton passage derrière le banc: l’intelligen­ce du jeu et le travail, analyse l’ancien attaquant qui a disputé 122 parties dans la LNH. Comme entraîneur, si tu analyses bien les situations et que tu y mets les heures nécessaire­s, tu auras du succès.»

On peut penser qu’il avait la bonne recette alors qu’il a remporté deux championna­ts dans la USHL avant qu’il soit embauché à Denver. Puis, dans la NCAA, il présente une excellente fiche de 95-38-18 après ses quatre premières campagnes.

Celui qui a signé une prolongati­on de contrat jusqu’à la fin de la saison 20202021 l’été dernier n’est pas pressé de faire le saut chez les profession­nels.

«On ne sait jamais ce qui peut arriver, mais j’adore ma qualité de vie à Denver, affirme Montgomery.Pour me faire changer d’idée, il faudrait qu’un directeur général croie en moi comme c’est arrivé à Dave Hakstol avec les Flyers, mais ça n’arrive pas souvent.»

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Jim Montgomery connaît beaucoup de succès à la barre des Pioneers de l’Université de Denver.
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