Le Journal de Montreal

La lente reconstruc­tion

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

VANCOUVER | Il y a près de six ans, les Canucks étaient à une seule victoire de graver pour une première fois leur nom sur la Coupe Stanley. Henrik Sedin a connu cette époque plus glorieuse. Aujourd’hui, le rêve d’une consécrati­on n’existe plus.

Le mot reconstruc­tion fait maintenant partie du vocabulair­e des Canucks. À la date limite des transactio­ns, Jim Benning a agi comme un directeur général qui regarde vers le futur en échangeant les ailiers Alexandre Burrows et Jannik Hansen pour regarnir sa banque d’espoirs avec les acquisitio­ns de Jonathan Dahlen et de Nikolay Goldobin.

Maintenant âgés de 36 ans et avec une autre année à leur contrat, les jumeaux Henrik et Daniel Sedin n’ont plus énormément de temps devant eux. Mais ils restent solidaires des décisions de l’équipe.

« Je ne peux pas dire que c’est dur à accepter, a mentionné Henrik à quelques heures du match contre le Canadien. Il y a toujours des défis différents dans la LNH. Quand nous étions à notre sommet comme équipe, nous visions la Coupe Stanley tous les ans. Maintenant, nous cherchons à ramener les Canucks en séries. C’est une réalité différente. Comme vétéran, je dois enseigner aux jeunes à se comporter comme de bons pros, mais ce n’est pas toujours évident. »

Sur le plan personnel, Henrik Sedin a perdu deux complices de longue date avec les départs de Burrows et d’Hansen.

« Oui, c’était difficile, a dit le Suédois. Quand tu approches de la date limite des transactio­ns, tu entends toujours des rumeurs. Mais tu ne sais pas ce qui arrivera. J’étais très proche d’eux et j’ai trouvé ça triste quand ils ont quitté l’équipe. J’ai eu le temps de les saluer, mais il y avait plusieurs images qui défilaient dans ma tête au même moment. »

À VANCOUVER POUR TOUJOURS

Les Sedin resteront toujours liés aux Canucks. Ils n’ont jamais porté un autre chandail après chacun plus de 1200 matchs et 16 saisons dans la LNH. C’est un exploit rare aujourd’hui.

À moins d’une immense surprise, ils finiront leur carrière à Vancouver.

« Je ne sais pas où ils nous voient dans le futur, a répliqué Henrik avec un petit sourire en coin. Mais je sais qu’ils ne peuvent pas se débarrasse­r de tous les vieux au sein de l’équipe, c’est impossible à faire. Je retire aussi du plaisir à voir les jeunes qui arrivent, je veux les voir s’améliorer. »

Henrik a rappelé qu’ils ont aussi traversé des moments plus sombres à leur début en Colombie-Britanniqu­e.

« Plusieurs personnes au sein de l’organisati­on des Canucks ont cru en nous, a-t-il mentionné. C’est la clé pour rester aussi longtemps avec la même équipe. À nos premières années, nous n’étions pas nécessaire­ment les favoris de la foule ou des médias. Ils n’aimaient pas notre façon de jouer et nous avons essuyé de nombreuses critiques. Les Brian Burke, Dave Nonis, les entraîneur­s et les coéquipier­s gardaient confiance en nous. Le crédit revient à eux. »

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Pourchassé par Reid Boucher, Nathan Beaulieu a tout de même réussi à refiler la rondelle à un coéquipier, en première période.

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