CHAQUE QUÉBÉCOIS AURA ACCÈS À SON DOSSIER MÉDICAL EN LIGNE
Les Québécois pourront consulter leurs données en ligne, promet Gaétan Barrette
QUÉBEC | Les Québécois pourront bientôt accéder à leur dossier médical en ligne, comme ils le font pour leurs services bancaires, promet le ministre de la Santé.
«Ce que l’on vise, c’est que, chez vous, sur votre téléphone ou sur votre ordinateur, avec la sécurité qui s’impose, un peu comme un compte bancaire, vous puissiez avoir accès à vos données», a confié Gaétan Barrette, en entrevue avec notre Bureau parlementaire.
«La loi a toujours été très claire: le citoyen a accès à son dossier, rappelle le ministre. Il se trouve, aujourd’hui, qu’on a une partie du dossier qui est stockée sous une forme numérique.»
Le déploiement de la solution informatique est déjà commencé et le service sera prêt «d’ici un an», «peut-être avant», assure le ministre.
ACCÈS AU DSQ
Dès son arrivée en poste en 2014, Gaétan Barrette a demandé au ministère d’ouvrir le Dossier santé Québec (DSQ) aux citoyens.
Présentement réservé aux professionnels de la santé, il contient notamment les médicaments prescrits à un patient et les résultats de ses examens en laboratoire.
Les Québécois n’auront toutefois pas à se procurer une clé USB sécurisée, comme c’est le cas pour les 54 000 professionnels de la santé qui l’utilisent déjà.
«La raison pour laquelle les médecins ont une clé USB sécurisée, c’est particulièrement parce qu’ils circulent: ils se promènent d’un ordinateur à l’autre, explique le ministre. Pour le citoyen, il y a une formule de sécurité qui va être adoptée.»
Le projet est estimé à 12M$ et le ministre assure qu’il n’y aura pas de dépassement de coûts. «Ce dont on parle, c’est essentiellement une application […] une interface, plaide Gaétan Barrette. La donnée à laquelle on va donner accès, elle est déjà dans notre système.»
SÉCURITÉ
Le PDG de l’Institut de gouvernance numérique, Jean-François Gauthier, estime qu’il s’agit «d’une excellente nouvelle». «Ces outils permettent au patient d’avoir plus d’informations pour être plus responsable de sa propre santé», estime-t-il.
Quant au piratage, Jean-François Gauthier n’est pas inquiet, même s’il reconnaît qu’il «n’y a pas de risque zéro». «Les gens en sécurité informatique ont toujours une longueur d’avance, estime-t-il. C’est un risque qui est gérable.»