L’abandon de la SPCA pourrait coûter 1 M $ de plus aux Montréalais
L'abandon des services animaliers par la SPCA en raison du nouveau règlement anti-pitbull pourrait coûter aux Montréalais au moins 1M$ de plus qu'ils ne payent actuellement chaque année.
Si le Berger Blanc obtient tous les contrats desquels la SPCA s'est retirée, les montants facturés à Montréal pourraient doubler dans plusieurs arrondissements. Cette entreprise de gestion animalière a de fortes chances d'empocher tous les contrats dans une douzaine d'arrondissements, selon ce qu'il a été possible de constater lors de l'ouverture des soumissions hier matin.
Sur le PlateauMont-Royal, dans Ahuntsic-Cartierville, Lachine et Rosemont-la-PetitePatrie, Berger Blanc demande plus que le double de ce qui est payé actuellement à chaque mois à la SPCA. Même dans les arrondissements où l'entreprise opère déjà, elle demande plusieurs milliers de dollars de plus que ce qu'il en coûte actuellement. Dans Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, c'est 18 970,88 $, ce qui est presque le double des 9 772 $ déjà payés mensuellement.
Le journal 24 Heures a calculé qu'au total, si les contrats sont accordés à Berger Blanc, les Montréalais payeraient environ 2,29 M$ par année, soit un peu plus de 1 M$ que ce qu'ils payent actuellement, jusqu'à l'ouverture du centre animalier municipal prévu au début de 2019.
La SPCA a annoncé en septembre qu'elle ne fournirait plus de services canins si le nouveau règlement interdisant les pitbulls était adopté.
85 % DE SERVICE
Malgré l'abandon de ces services, la SPCA va participer à l'appel d'offres, mais pour fournir 85 % du contrôle animalier, en excluant la gestion des chiens. Elle souhaite s'occuper des chats errants et des autres bêtes, ce qui représente environ 14 000 animaux chaque année. «Les chiens sont importants à Montréal, mais ils ne représentent que 15 % de ce dont on doit s'occuper», indique Benoît Tremblay, directeur général de la SPCA.
Même si l'organisme a proposé des prix plus bas que son concurrent, Berger Blanc, elle pourrait se disqualifier en ne remplissant pas tous les critères exigés par la Ville. Cette dernière devra toutefois se pencher sur la proposition de la SPCA avant de trancher.