Le Journal de Montreal

Il faut mettre fin aux tabous, dit une mère

- CHRISTOPHE­R NARDI

OTTAWA | La mère d’un jeune montréalai­s « extrêmemen­t prometteur » décédé de ce qui semble être un suicide au CMRC espère que les changement­s au collège mettront fin aux tabous autour de la santé mentale. D’autant plus qu’elle ne comprend toujours pas ce qui aurait pu pousser son fils à la mort, un an après le drame.

En avril dernier, Harrison Kelertas, 22 ans, a été retrouvé mort dans sa chambre à peine trois semaines avant de recevoir son diplôme du collège militaire avec la plus haute distinctio­n académique possible. À ce moment, il n’y avait aucune preuve d’acte criminel.

«Je crois que ça ne sera jamais un dossier clos pour notre famille. Il n’y avait aucun marqueur, aucune indication, rien. On ne saura jamais ce qui s’est véritablem­ent passé», a confié sa mère, Julie Kelertas.

«Je n’y crois toujours pas. Je connais tellement mon fils, et je suis convaincue que ce n’est pas ça [le suicide] qui s’est passé. Mais on n’a aucune preuve», a-t-elle continué.

PLUS D’AIDE

Aujourd’hui, elle ne blâme pas le collège militaire pour le décès soudain de son fils. Or, elle croit tout de même que les cadets-officiers qui fréquenten­t l’institutio­n subissent beaucoup de stress, mais peinent à en parler.

«C’est connu de tout le monde que c’est très difficile pour les cadets à aller chercher de l’aide. Les ressources sont là, mais ils ont souvent le sentiment qu’ils ne peuvent pas aller s’ouvrir le coeur sans que ça ne leur retombe dessus et que ça n’affectera pas leur carrière», a avancé Mme Kelertas.

Ainsi, elle recommande que l’école mette en place un système de jumelage entre les cadets pour qu’ils aient une personne désignée en qui ils peuvent se confier lorsqu’ils se sentent moins bien.

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HARRISON KELERTAS Décédé

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