Une coalition demande au provincial d’intervenir pour protéger le mont Hereford
Nature Québec, le Conseil régional de l’environnement de l’Estrie, Corridor appalachien et le Réseau de milieux naturels protégés joignent leurs forces pour obliger Hydro-Québec à ne pas dénaturer le massif du mont Hereford, en Estrie, avec une ligne de haute tension dans le cadre du projet d’exportation d’électricité vers le New Hampshire.
La Coalition SOS mont Hereford veut que le gouvernement Couillard intervienne auprès de la société d’État pour protéger ces 5300 hectares légués pour conservation par l’homme d’affaires Neil Tillotson.
« DES BULLDOZERS »
«Au New Hampshire, on dépensera plus de 500 millions $ pour enfouir la ligne de transmission dans les montagnes Blanches. Ici, Hydro-Québec enverra ses bulldozers sur un grand territoire naturel confié à perpétuité à des fins de conservation dans le testament d’un propriétaire privé. Pourquoi ce deux poids deux mesures?» a affirmé hier Christian Simard, directeur de Nature Québec, par communiqué.
Même s’ils ne s’opposent pas à l’exportation d’électricité vers les États-Unis, ces groupes environnementalistes demandent le contournement et l’enfouissement de la ligne Northern Pass sur un peu plus de 15 kilomètres. Ils affirment qu’Hydro-Québec a évalué ces coûts à environ 60 millions $. Selon eux, «Hydro-Québec ne semble avoir aucune intention de respecter cette demande».
RICHARD SÉGUIN CRITIQUE HYDRO
Appuyant la Coalition, le chanteur Richard Séguin, de Saint-Venant-de-Paquette près du mont Hereford, a dénoncé les intentions de la société d’État.
«Nous avons souvent ce sentiment d’impuissance lié à la progression des phases de réalisation des projets d’Hydro-Québec, nous vivons souvent avec ce sentiment que de toute façon, “tout est décidé d’avance”, les informations générales ou les consultations n’étant souvent là, non pas pour l’écoute du milieu, mais plutôt pour apaiser l’inévitable», a-t-il dit par communiqué.
Plus tôt cette semaine, tout en soulignant qu’«une ligne de transport d’électricité aérienne n’est pas invisible», Hydro-Québec a indiqué que «d’importants efforts [étaient déployés] pour élaborer des tracés de moindre impact pour l’environnement tout en tenant compte des préoccupations des collectivités touchées».