Le Journal de Montreal

De retour en séries

Les Panthers avaient flairé le potentiel du Québécois grâce aux statistiqu­es avancées

- JONATHAN BERNIER

Pour le commun des mortels, rien ne laissait présager que Jonathan Marchessau­lt connaîtrai­t une telle explosion en attaque cette saison.

Après tout, comment un joueur faisant la navette entre la Ligue américaine et la LNH et n’ayant marqué que huit buts en 49 matchs peut-il soudaineme­nt se transforme­r en un marqueur de 30 buts?

Mais en Floride, là où on semble être plus brillant que tout le monde, on assure avoir flairé la bonne affaire grâce à des données de plus en plus consultées dans le milieu du hockey, mais dont les conclusion­s sont parfois douteuses: les statistiqu­es avancées.

«Nous voulions d’un troisième trio capable de marquer des buts et Jonathan était un candidat idéal», a expliqué Tom Rowe, directeur général et entraîneur-chef intérimair­e des Panthers.

«C’est un joueur qui contrôle beaucoup la rondelle et qui crée de l’attaque, peu importe face à qui il se trouve», a ajouté Rowe en précisant que Colton Sceviour et Mark Pysyk avaient également été mis sous contrat en raison de leurs chiffres avantageux.

COMME UN VÉTÉRAN

L’Américain de 60 ans admet tout de même qu’il ne s’attendait pas à voir Marchessau­lt atteindre la barre des 30 buts au moment de lui faire signer une entente de deux saisons.

«On estimait qu’il pourrait marquer au moins 20 buts.»

Néanmoins, Rowe soutient qu’il s’est rapidement rendu compte que l’athlète de 26 ans serait davantage qu’un simple joueur de troisième trio.

«On l’a compris en le jumelant avec (Aleksander) Barkov, lorsque (Jonathan) Huberdeau a subi sa blessure pendant le camp d’entraîneme­nt. Marchy a sauté sur l’occasion et a joué comme s’il avait occupé ce poste durant toute sa carrière. Il s’agit de sa première saison complète dans la LNH et il joue comme s’il y était depuis 10 ans», a déclaré Rowe.

BOUCHE-TROU EFFICACE

S’il joue comme un vétéran, c’est peut-être parce que Marchessau­lt a dû redoubler d’ardeur pour finalement obtenir une véritable chance dans la LNH.

«Quand ça fait quatre ans que tu fais toujours la même chose dans la Ligue américaine, tu te demandes si tu vas finir par obtenir ta chance, a mentionné Marchessau­lt. À Tampa, c’était difficile de percer la formation. Je servais un peu plus de bouche-trou», a souligné le Québécois qui voue un immense respect à Julien Brisebois et Jon Cooper, respective­ment directeur général adjoint et entraîneur-chef du Lightning.

«Cette année, le vent a tourné. J’ai pu jouer avec de très bons joueurs. Il est arrivé plusieurs fois où je n’ai eu qu’à mettre la rondelle dans le filet.»

Traîner son baluchon peut-être dur sur le moral et sur la confiance, mais parfois cela amène une maturité qui finit par être payante.

Ça semble être le cas de Marchessau­lt.

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