Le Journal de Montreal

Un concurrent veut percer le marché

- Nicolas lachaNce

QUÉBEC | Un concurrent de Taser qui vend son pistolet à moindre prix critique les ententes d’exclusivit­é des corps policiers du Québec avec la multinatio­nale américaine.

Tous les corps de police du Québec se munissent de plus en plus de pistolets à impulsion électrique.

Peu importe le corps de police, tous les contrats pour l’acquisitio­n de ces armes sont automatiqu­ement conclus de gré à gré avec le distribute­ur de la marque Taser au Canada, MD Charlton.

Ensemble, ces contrats atteignent plus de 2 millions $ pour le moment.

Or, il existe également sur le marché un autre pistolet: le SPARK.

Ce pistolet à impulsion électrique est très populaire en Europe, en Amérique latine et en Asie.

Ce dernier se vend environ 800 $ l’unité au Québec, soit 5700$ de moins que le Taser X2. Son distribute­ur, S4 Tactique et Défense, se trouve à Lévis.

MONOPOLE DÉNONCÉ

L’homme à la tête de cette entreprise critique les ententes d’exclusivit­é avec l’entreprise Taser qui monopolise le marché.

«On n’a pas accès aux appels d’offres», a pesté Raphaël Daniel Savard, président de S4 Tactique et Défense.

Cette entreprise de Québec distribue déjà de nombreux produits dans le domaine de la défense au Québec, mais dit se buter à des appels d’offres ciblés pour les pistolets à impulsion électrique.

TIRER DEUX FOIS

Toutefois, les corps de police ont défendu au Journal leur choix d’acheter exclusivem­ent le Taser X2. Même s’ils connaissen­t le SPARK, ils optent pour le Taser X2, principale­ment parce qu’il peut tirer deux fois avant qu’un agent doive recharger l’appareil.

«Avant d’utiliser l’arme de service, il est important de donner aux patrouille­urs l’opportunit­é de tirer une deuxième fois. C’est un bénéfice important», a précisé le lieutenant Jason Allard de la SQ.

Par ailleurs, l’École nationale de police forme les futurs agents uniquement pour cet appareil.

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