Radioactif Marc-Yvan

Décidément, ce gouvernement ne peut connaître deux bonnes journées de suite.

Mardi, on avait l’impression que Philippe Couillard pouvait reprendre la main, après que Carlos Leitao eut présenté un budget très bien accueilli. La gestion des finances publiques, c’est une des rares choses qui va bien pour les libéraux.

PATATRAS !

Puis, dès le lendemain, on apprenait que les dirigeants de Bombardier s’étaient offert des augmentations de salaire de 48%. Après avoir reçu des milliards en aide publique la même année, ça paraît mal et ça vient confirmer que le principal problème de cette fierté déclinante du Québec inc., c’est moins la Série C que sa direction.

Évidemment, ce n’est pas la faute de Philippe Couillard et de ses ministres si les patrons de Bombardier ne savent pas vivre. Seulement, après avoir investi en eux autant de capital politique, les membres du gouvernement doivent avoir le même sentiment que l’ensemble des Québécois, soit celui d’être pris pour des imbéciles.

COMME SAM HAMAD

Un malheur ne se pointant jamais seul, le fantôme de Marc-Yvan Côté est revenu hanter les libéraux. Des courriels révélés par Le Journal démontrent que des apparatchiks ont remercié le financier déchu de l’est du Québec d’avoir aidé Philippe Couillard à devenir chef.

Fidèle à lui-même, celui-ci s’indigne de ces questions et s’en défend aux grands dieux, sans permettre à tout ce beau monde de s’expliquer en commission parlementaire.

Rien ne démontre que Philippe Couillard a quelque chose à se reprocher. Pourtant, comme avec Sam Hamad l’an dernier, on ne peut que se surprendre qu’autant de gens au PLQ jugent encore normal de devenir débiteurs d’un homme radioactif depuis la commission Gomery.

Ainsi en est-il avec le Parti libéral. Les finances publiques vont mieux, mais son passé et sa culture le rattrapent toujours. Gageons que nous n’avons pas fini d’entendre parler de Bombardier, comme de Marc-Yvan Côté.