Le Journal de Montreal

La Caisse de dépôt investit 36,5 M$ dans Eddyfi

- DIANE TREMBLAY

QUÉBEC | Eddyfi compte sur l’arrivée de la Caisse de dépôt et placement du Québec, qui injecte 36,5 M$, pour soutenir son plan de croissance.

«Il y a des opportunit­és d’acquisitio­ns pour nous dans notre marché, et cela va nous donner les fonds nécessaire­s pour le faire», a expliqué Martin Thériault, président et chef de la direction.

En 2016, l’entreprise, spécialisé­e dans la conception d’équipement­s et de logiciels employés pour la détection de fissures, de corrosion et d’autres anomalies sur les structures, a réalisé deux acquisitio­ns, avec Silverwing et IPN. «Nous avons pris les marges dont on disposait pour financer ces acquisitio­ns. C’était évident, avec ce qui s’en vient, qu’il fallait aller chercher un partenaire financier.»

Eddyfi, qui cumule un chiffre d’affaires de 45 millions $, connaît en effet une croissance rapide. «C’est difficile de croître de 10, 20 ou 25 % par année uniquement par la croissance organique. En achetant des entreprise­s externes, on est capable d’aller plus vite», a ajouté M. Thériault.

L’ÉTRANGER, DANS LA LIGNE DE MIRE

L’objectif d’Eddyfi est de réaliser deux acquisitio­ns par année d’ici les trois prochaines années. D’ailleurs, l’entreprise est en discussion­s très avancées avec deux sociétés, spécialisé­es dans des technologi­es complément­aires, pour des acquisitio­ns à l’étranger, en 2017.

L’entreprise de Québec, qui emploie 200 personnes, ne ferme pas non plus la porte à la capitalisa­tion boursière. «Dans les plans actuels, il y a suffisamme­nt de fonds disponible­s sans l’obligation d’aller sur les marchés publics. Un jour, on ne sait jamais.»

Le manque d’investisse­ments dans les infrastruc­tures est présent partout sur la planète. Les technologi­es d’Eddyfi, qui sont utilisées dans des industries telles que la production d’énergie, la pétrochimi­e ou l’aérospatia­le, peuvent être très utiles dans le contexte actuel.

«La croissance sur nos marchés, pour les cinq prochaines années, est entre 8 et 9 %. La demande est forte mondialeme­nt pour nos produits. Nous sommes très présents dans les raffinerie­s et les infrastruc­tures de stockage. On s’ouvre davantage sur d’autres marchés comme les pipelines.»

C’est la première fois qu’Eddyfi accueille un investisse­ur externe, avec la venue de la Caisse de dépôt et placement du Québec.

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