Choc au sommet
Les Canadiennes affrontent leurs rivales américaines ce soir en lever de rideau
Après quelques jours d’incertitude, le Canada affrontera comme prévu les États-Unis à l’ouverture du Championnat mondial de hockey féminin, ce soir à Plymouth, au Michigan.
La formation canadienne dirigée par Laura Schuler tentera de secouer une disette peu commune: elle n’a pas remporté l’or au Mondial depuis 2012.
«On sera en mission parce qu’on a perdu les trois derniers championnats, a déclaré Marie-Philip Poulin lors d’un entretien avec Le Journal de Montréal. On veut vraiment rapporter ce titre chez nous. «On va y aller un match à la fois.» Quant à Lauriane Rougeau, elle sera animée par un sentiment de vengeance.
«L’an dernier, on a perdu l’or en prolongation et ce fut un revers crève-coeur devant nos partisans, a souligné l’arrière. On veut vraiment gagner cette médaille d’or.»
POULIN CAPITAINE
Rougeau indique également que ce tournoi servira aussi à peaufiner l’identité de sa formation en prévision de l’année olympique.
«Notre système est basé sur la vitesse et sur le jeu de transition, a-t-elle affirmé. On tentera aussi d’être physiques dans notre façon de jouer.»
Les Canadiennes aimeraient aussi se servir de ce tournoi pour lancer un message aux Américaines, mais aussi aux autres formations.
«C’est sûr qu’on aimerait le faire, a précisé Poulin, nommée la capitaine de l’équipe hier. De toute façon, chaque fois que tu représentes ton pays, le premier objectif est de gagner l’or.»
Dans l’histoire des Championnats du monde, le Canada présente une excellente fiche de 73 victoires et 12 revers.
Toutefois, c’est moins évident contre les Américaines alors que les représentantes canadiennes ont un dossier enregistré 13 gains en 25 rencontres.
COHÉSION À ACQUÉRIR ?
Pendant ce temps, du côté de la formation américaine, c’est le calme après la tempête des dernières semaines.
Comme on le sait, les membres de l’équipe de hockey féminin ont livré une dure bataille aux dirigeants de Hockey USA afin d’améliorer leurs conditions financières et l’encadrement durant leurs présences lors des événements internationaux.
Finalement, les patineuses américaines en sont venues à une entente et elles prendront part au tournoi qui sera présenté devant leurs partisans.
La question qu’il se faut se poser dans leur cas: quel type de cohésion auront-elles sur la glace alors qu’elles n’auront eu qu’un entraînement dans le corps? Difficile à dire.
Contre le Canada, on peut présumer qu’elles pourraient se chercher lors des premières minutes. Par contre, ça se replacera et elles ne seront pas déclassées.
L’ancienne gardienne de l’équipe canadienne, Manon Rhéaume, aura l’honneur de faire la mise en jeu protocolaire avant la rencontre de ce soir.
Poulin et Rougeau n’ont eu que quelques jours de congé pour célébrer la conquête de la coupe Clarkson avec leurs coéquipières des Canadiennes de Montréal. Par la suite, elles devaient rejoindre Équipe Canada pour un minicamp d’entraînement.