Andreï Markov : attendons un peu...
Le Canadien devra-t-il retirer le chandail d’Andreï Markov quand il accrochera ses patins dans… on ne sait pas dans combien d’années? Sera-t-il un candidat pour le Temple de la renommée du hockey?
Le débat a fait beaucoup de bruit sur les réseaux sociaux et sur les tribunes téléphoniques du 91,9 Sports.
C’est toujours un sujet très délicat quand vient le temps d’étudier la candidature d’un patineur pour le Temple de la Renommée. Le principal critère devrait avoir trait à l’impact exercé par le joueur sur son sport.
Et le débat s’intensifie à savoir si une organisation devrait retirer le chandail d’un patineur qui a servi l’organisation pendant plusieurs années. Markov terminera probablement sa carrière avec le Canadien.
C’est un souhait qu’il a formulé au cours des dernières semaines. Il a été, au fil des ans, un athlète fier d’endosser l’uniforme du Tricolore. Il aurait pu poursuivre sa carrière dans une autre ville, Washington par exemple, alors que son statut de joueur autonome, il y a quelques années, lui permettait d’envisager cette perspective.
«Je ne suis pas intéressé. J’aime Montréal, j’aime le Canadien, je suis heureux, je ne veux pas aller ailleurs même si je sais que je pourrais faire encore plus d’argent», m’a-t-il déjà affirmé.
Au plafond du Centre Bell, on retrouve les chandails de ceux qui ont marqué l’histoire de la concession par leurs exploits, par leurs réalisations et au bout du compte, par la conquête de la coupe Stanley. Mais Markov a fait carrière dans les années les plus troubles de l’organisation.
Avant de se prononcer, donnonsnous encore quelques années. Après tout, Markov est toujours l’un des deux meilleurs défenseurs de l’équipe et il n’envisage pas la retraite.
N’a-t-on pas attendu plusieurs années avant de retirer le chandail de Guy Lapointe, celui-là même que Markov a rejoint au deuxième rang des défenseurs les plus productifs de l’histoire de l’équipe? Qui sait? Des événements inattendus pourraient chasser le doute.
L’inaction du cio
A-t-on vraiment fait des progrès dans le dossier de la participation des joueurs de la Ligue nationale aux Jeux de Pyeongchang en 2018? La Fédération internationale de hockey sur glace est prête à défrayer le coût des dépenses de voyage et d’hébergement des joueurs, soit 20millions$.
Mais que fait le Comité international olympique? Rien du tout. Pas un rond. Et c’est ce qui agace Gary Bettman. Pourquoi les propriétaires remettraient entre les mains du CIO leurs meilleurs effectifs dans le but de récolter des sommes d’argent colossales alors qu’en retour, ils n’obtiendraient aucune redevance?
Le CIO, en revanche, se permet de faire du chantage. Si les hockeyeurs professionnels ou si on préfère si les propriétaires de la LNH font un pied de nez aux Jeux olympiques de 2018, ils seront automatiquement écartés de toute participation aux Jeux de Pékin en 2022.
Pensez-vous sincèrement que Gary Bettman est nerveux? Il est présentement en Chine pour lancer une série d’événements, dont l’annonce de la présentation de deux matchs préparatoires entre les Kings de Los Angeles et les Canucks de Vancouver. Si la Chine se rallie à la Ligue nationale et qu’elle exige que les professionnels de la LNH participent aux Jeux de 2022, le CIO n’aura pas le choix.
Cela dit, il reste encore un mois avant qu’une décision définitive ne soit rendue. Si jamais les propriétaires ferment la porte au CIO, il sera intéressant de connaître la position de l’Association des joueurs et de son dirigeant, Donald Fehr.
Le propriétaire des Capitals, Ted Leonsis, a déjà affirmé qu’il n’interdira pas à Alex Ovechkin d’aller en Corée du Sud. Celui des Sénateurs, Eugene Melnyk, a pour sa part déclaré qu’il n’a aucunement l’intention de permettre à Erik Karlsson de représenter la Suède.
Les joueurs ont signé des ententes en bonne et due forme avec leur formation respective. Ils devront les respecter. Croyez-vous que Leonsis a fait monter la moutarde à plusieurs de ses homologues et aux dirigeants de la ligue? Assurément…
Brisson et Les isLanders
L’agent Pat Brisson était de passage à Brooklyn cette semaine pour rencontrer les propriétaires des Islanders. À l’agenda, on le devinera, le dossier John Tavares. À partir du 1er juillet, les deux groupes pourront entreprendre les négociations… sauf qu’on voulait connaître les intentions des gens impliqués. Tavares veut-il demeurer avec les Islanders? Ceux-ci sont-ils prêts à combler les demandes éventuelles de leur joueur étoile? Mais ce qui a surtout retenu l’attention, c’est Pat Brisson lui-même.
Pourquoi Brisson? L’an dernier, les dirigeants de l’équipe l’ont courtisé en lui disant qu’il y avait un poste très important qui l’attendait avec les Islanders. Brisson a dit non. Il a répété cette semaine qu’il n’avait pas changé d’idée. Il y a quelques années, j’avais demandé à l’agent si un poste de président-directeur général d’une équipe pourrait l’intéresser. Quelques-uns de ses collègues ont tenté l’expérience.
«J’aime bien ce que je fais. C’est un travail exigeant mais combien passionnant. Non, ça ne m’intéresse pas.»
Peut-on le blâmer, lui qui compte parmi ses clients Sidney Crosby, Evgeni Malkin, Jonathan Toews, Patrick Kane, John Tavares, Nathan MacKinnon, Auston Matthews, Seth Jones, Anze Kopitar, Matt Duchene, Claude Giroux et Max Pacioretty?
Question: le Canadien a-t-il toujours un intérêt pour les joueurs russes Vadim Shipachyov et Evgeny Dadonov? Ou encore, comme plusieurs équipes de la Ligue nationale, regarderait-on du côté de Vladimir Tkachyov? Marc Bergevin pourrait toujours consulter Maxim Talbot, qui vient de compléter une première saison dans la KHL. Il pourrait sûrement leur fournir une meilleure évaluation détaillée des joueurs susceptibles de quitter la KHL. Et pourquoi pas, du même coup, ne pas inviter Talbot à se joindre à l’organisation, d’autant plus que la formation de la Ligue américaine aura pignon sur rue à Laval à partir de septembre prochain?