Derek Aucoin a réalisé son rêve de jeunesse
Tout jeune, il ambitionnait de porter les couleurs des Expos
AGENCE QMI | L’ex-lanceur Derek Aucoin passera par toute la gamme des émotions demain avant le deuxième match de la série opposant les Pirates de Pittsburgh aux Blue Jays de Toronto au Stade olympique.
«C’est surréaliste», avoue celui qui sera honoré aux côtés de plusieurs autres joueurs québécois ayant oeuvré dans le baseball majeur.
«Le fait d’avoir cette reconnaissancelà, je n’en reviens pas encore, je me pince, assure-t-il. Fièrement, je vais mettre mon chandail des Expos.»
L’ancien numéro 66 de Nos Amours n’a disputé qu’un seul match au stade de Taillibert. Il se souvient bien de la date. C’était le 25 mai 1996 contre les Dodgers. Quelques jours plus tôt, il avait fait ses débuts dans le baseball majeur lors d’une rencontre à San Francisco.
«Je n’ai aucun regret, dit-il. Parfois, j’entends des gens dire que Derek Aucoin a joué seulement deux matchs dans les ligues majeures. Ce n’est pas un échec pour moi. J’ai eu un rêve d’enfant de porter l’uniforme des Expos et je suis arrivé à mes fins. Je l’ai fait.»
UNE QUESTION D’OPPORTUNITÉ
Pendant qu’il était à son apogée, l’organisation lui a souvent préféré des artilleurs comme Mike Dyer ou Alex Pacheco. Pendant ce temps-là, Aucoin dominait avec les Lynx d’Ottawa, au niveau AAA. «Tout ce qui me manquait, c’est d’avoir une chance, une opportunité», affirme le Québécois.
«Quand on va te rappeler, ce sera pour de bon», lui avait promis le directeur général des Expos Jim Beattie.
Aucoin a longtemps patienté avant de faire le saut, mais il y est parvenu.
Venu en relève à Rhéal Cormier, il avait accordé un seul coup sûr en deux manches face à Los Angeles. Cependant, ce moment de gloire fut éphémère.
«J’allais porter mon gant au vestiaire avant de revenir profiter du moment sur le terrain quand on m’a intercepté», raconte Aucoin.
Kirk Rueter quittait la liste des blessés et il fallait retourner un joueur dans les mineures. Aucoin était l’homme tout désigné. «J’étais sur un nuage et je suis vite redescendu, fait-il part. Ç’a été un choc.» Aucoin n’a plus jamais été le même lanceur par la suite. Malgré tout, il ne voudrait rien changer.
«Le baseball a toujours été bon avec moi et il continue d’être bon, résume-t-il. Encore samedi, c’est un cadeau dans cette grande roue-là qui a commencé avec une poignée de main d’Andre Dawson en 1980 sur un terrain de baseball à Boisbriand.»