Le Journal de Montreal

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- RICHARD LATENDRESS­E richard.latendress­e@quebecorme­dia.com

0W.0AS—H5IN. CGHTROONN|IQDUonEale­ldadTrump aime les leaders forts. Pas les 0.0 — 6. CHRONIQUE texte intellos qui gèrent leurs pays à 0co.0u—p7s. CdH’éRtOuNdIeQ­sUeEtSdOeU­Sra-TpITpRoErS­ts, mais0.0 — ceux6. CHRONIQUEq­ui savent texte instinctiv­ement où ils s’en vont et ne se gênent pas pour tasser, au propre comme au figuré, ceux qui ne partagent pas leur avis. Vladimir Poutine est l’incarnatio­n de ce leader idéal et Trump ne s’est jamais retenu pour vanter la poigne du président russe.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi s’arrête demain à la MaisonBlan­che et on sait déjà que lui et le président américain vont bien s’entendre. Avant même d’être élu, Donald Trump avait rencontré l’homme fort égyptien, de passage à New York, et s’était réjoui de la «chimie» qu’il percevait entre eux deux. Pour sa part, al-Sisi, vite sur le téléphone, a été le premier dirigeant étranger à féliciter le milliardai­re pour sa victoire présidenti­elle.

Al-Sisi était un paria dans la Maison-Blanche de Barack Obama. Ancien maréchal arrivé au pouvoir en renversant un président islamiste controvers­é, mais légitimeme­nt élu, al-Sisi a toujours un peu trop eu l’air d’une brute pour le cérébral Obama. Son épouvantab­le bilan en matière de respect des droits de la personne ne faisait qu’horrifier chaque jour davantage le président démocrate. Trump, lui, n’en a rien à cirer.

DANS LES BONNES GRÂCES

L’Égypte Hosni est Moubarak,en mode «réhabilita­tion».un autr0e.e0x-— militaire, chassé du pouvoir après 30 années de dictature, va pou- voir sereinemen­t passer ses deernxieer­rs jours avec les siens. Il avait initialeme­nt été condamné à la prison à vie pour complicité dans la mort de manifestan­ts lors du fameux «Printemps arabe» qui avait conduit à sa chute. Les appels et les procédures se sont toutefois étirés au point où, le mois dernier, la Cour de cassation égyptienne prononçait son acquitteme­nt définitif.

Il y a aussi les voyageurs qui reviennent lentement. Après les troubles de 2011, l’attentat contre un avion de touristes russes en 2015 (qui avait fait 224 morts) et la multiplica­tion d’histoires de harcèlemen­t de visiteurs féminins, l’industrie touristiqu­e s’était 8.effondrée. Il semble bien que le calme par la gestion autoritair­e d’alSisi rassure les Européens, en partiguceu­lier: entre novembre 2016 et la fin février, le nombre de voyageurs a bondi de 15 %.

LA FIN JUSTIFIE LES MOYENS

La bénédictio­n sans conditions que reçoit le régime d’al-Sisi vient aussi de son engagement acharné contre l’ennemi avoué de l’Occident ces temps-ci: les extrémiste­s de l’État islamique. Le Caire d’ailleurs, sans être mêlé aux combats en Syrie et en Irak, reste aux premières lignes de cette guerre. Les islamistes s’en prennent constammen­t à l’armée égyptienne au Sinaï, comme il y a 10 jours, alors qu’une dizaine de soldats ont été tués dans deux attentats.

La Maison-Blanche de Donald Trump, moins perturbé par les questions de respect des droits de l’homme que celle de Barack Obama, a clairement fait le choix de soutenir ou, au pire, de tolérer les «ennemis de mes ennemis». Du coup, al-Sisi parade dans les grandes capitales et va poser demain dans le Bureau ovale. Assad s’incruste à Damas. La monarchie saoudienne reste inébranlab­le.

Ce ne sont pas des jours glorieux pour les grandes valeurs humanistes occidental­es, mais devant le diable, difficile de jouer les vierges offensées.

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