Autres suggestions de lecture
Le carnet scientifique
Pour demeurer dans la même veine, voici un délicieux carnet des curiosités, qui nous en apprend un peu plus sur nous et ce qui nous entoure. Savez-vous qu’à 90 ans, un individu aura consacré 30 ans de sa vie à dormir, et de 7 à 8 ans à rêver? Ou que les crocodiles tuent 1000 personnes par année, les chiens 40 000, les moustiques 725 000 (par le malaria et la fièvre jaune) et les hommes commettent bon an mal an 475 000 meurtres? On y trouve, entre autres, une liste des records animaliers: le requin peut avoir jusqu’à 3000 dents, le cachalot est l’animal qui a le plus gros cerveau et le faucon pèlerin a le vol le plus rapide. Aussi une liste des inventions humaines, un mini-cours sur les nuages, le nucléaire, etc. Cet ouvrage est un indispensable.
Les trésors cachés du français d’Amérique
Intéressant à plus d’un point de vue, ce petit glossaire d’une centaine de mots français propres à notre territoire d’Amérique, dont certains proviennent du métissage avec les langues amérindiennes, d’autres du vieux français (comme barguigner ou canceller ou mappe, qu’on assimilait à tort à des anglicismes). À lire ce printemps s’il vous vient l’envie de courir l’allumette avec quelqu’un de parlable, avant l’arrivée des maringouins. Mais peut-être que l’auteur, d’origine belge, devrait savoir qu’un «Canadien francophone, venant du Québec», ça se dit «Québécois».
La mémoire n’en fait qu’à sa tête
Un autre livre délicieux, qui se laisse lire sans effort, un livre comme on rêve d’en écrire un, peuplé de nos souvenirs de lecture, qui sont la vie même livrée en mots, les nôtres et ceux des autres. Intéressante la comparaison entre l’Académie Goncourt et l’Académie française, à travers le prisme de l’amour. J’aurais aimé y trouver des traces de cette rencontre épique entre Pierre Falardeau et Jacques Godbout sur le Plateau de Bouillon de culture, enregistrée à l’Assemblée nationale. Ou encore le passage du poète Gaston Miron à l’émission Apostrophes, toujours animée par Pivot.
Anatomie de l’oppression
J’avoue que le phénomène des Femen avait fini par m’agacer. Il y avait un peu de voyeurisme de ma part, et leurs irruptions attendues ici et là tournaient à vide, me semblait-il. Ce livre, découpé en plusieurs parties anatomiques, m’en a appris beaucoup, dont leur condamnation totale de l’embrigadement et des dogmes religieux. «Le conflit dans lequel l’humanité s’enfonce aujourd’hui est nourri par l’islam politique.» Désormais, je vais les «regarder» différemment.