Le Journal de Montreal

Comment me sortir d’un mauvais pas?

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Lors de mes vacances l’été dernier, j’ai fait la connaissan­ce d’une femme divorcée. Une femme fort sympathiqu­e à prime abord, et qui ajoutait une forme d’exotisme à notre rencontre quand elle m’a dit qu’elle était de descendanc­e Amérindien­ne.

Rapidement après l’avoir connue cependant, je me suis rendu compte qu’elle présentait un caractère difficile dont elle ne cachait pas certaines aspérités. Pour ajouter à cette première surprise de taille, j’ai aussi découvert très vite qu’elle pouvait se montrer violente en paroles et en gestes.

Ça fait maintenant 9 mois que je la fréquente et je puis sans hésitation affirmer qu’elle a, au fond, un fort vilain caractère. Elle se montre facilement maligne, surtout quand les choses ne font pas son affaire, et elle peut faire des crises inimaginab­les. Surtout pour une personne comme moi, peu habitué à ce type de personne.

Quand sa colère monte, elle tire des objets par terre ou sur les murs, et ne se préoccupe pas de ce qu’elle peut ainsi briser. Aucun souvenir, objet de luxe ou de décoration, ne trouve grâce à ses yeux quand elle est dans cet état. De plus, elle en profite pour exercer ses poumons en criant de rage, aussi fort que sa cage thoracique le lui permet.

Elle est aussi jalouse comme c’est pas possible. Certaines nuits, elle rêve si fort de vengeance qu’elle peut se mettre à crier de rage dans son sommeil, comme un animal sauvage. Je ne sais pas pourquoi elle agit ainsi. Ça vient subitement comme un ouragan qui aurait couvé longtemps et qui soufflerai­t d’un coup.

J’ai eu l’occasion de rencontrer son ex-mari. Un homme bon, peutêtre même trop bon. Elle aurait abusé de lui pendant toute la durée de leur union, et le pauvre a fini par la quitter quand il fut rendu à bout. J’ai d’ailleurs cru comprendre à travers son discours qu’il était très heureux d’avoir mis un terme à cette relation.

J’ai également remarqué que lorsque ses filles lui rendaient visite, elles étaient impolies envers elle. Ce qui lui a permis de m’avouer qu’il ne fallait surtout pas qu’elle prenne de la boisson en leur présence, car DEMAIN alors elle deviendrai­t dangereuse. Autre détail étonnant, nous prenons à l’occasion une marche ensemble, et la première fois elle m’a montré le marteau qu’elle trainait dans sa poche chaque fois qu’elle sortait.

Je me pose beaucoup de questions en ce qui concerne cette relation. Je me demande s’il serait mieux que j’y mette un terme tout de suite, même si cela me sera très difficile, vu sa grande spécialité dans le chantage émotif? Sans parler de la mise en garde qu’elle me sert souvent, à savoir que les Amérindien­s sont spécialist­es dans l’art de la vengeance.

Je n’aurais jamais pensé me retrouver un jour à devoir prendre une décision aussi difficile. Et les menaces constantes qu’elle me fait, m’empêchent de bien évaluer la situation, tant elles me mettent sur le qui vive. Et quand elle me raconte que lorsqu’elle était adolescent­e elle manquait souvent des après-midis d’école pour aller casser des vitres dans son village avec son frère, ça me retient de la quitter sur le champ tant j’ai peur. J’attends vos conseils. Roger

Mon cher Roger. Si je me fie à la descriptio­n que vous faites, vous êtes embarqué dans un type de relation qu’on appelle « relation toxique » et vous devriez vous en extirper au plus vite. Personne ne devrait accepter de menaces dans une relation interperso­nnelle, et le respect de vous même vous commande de le faire savoir clairement à cette personne au plus vite. Aucun trait de nationalit­é ne peut venir justifier que l’on soit méchant envers les autres. Et si la peur vous retient à ce point, fuyez sans tenter d’explicatio­n, ou encore faites-vous accompagne­r d’un garde du corps au moment de rompre. Il y a quand même une limite à faire rire de soi!

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