Un gros quatrième trio

TAMPA | Depuis des années, le Canadien a toujours eu la réputation d’être une petite équipe, surtout à l’attaque. Le temps d’un soir, Claude Julien a concocté un quatrième trio de près de 700 lb avec Michael McCarron (231) au centre de Dwight King (229) et d’Andreas Martinsen (220).

Au total les trois attaquants du CH faisaient osciller la balance à 680 lb. Mais on ne parlerait pas de cette statistique si les membres de ce nouveau trio avaient connu une mauvaise rencontre face au Lightning.

McCarron, King et Martinsen n’ont pas marqué, mais ils ont déstabilisé à plusieurs reprises les défenseurs du Lightning avec une bonne pression.

«Comme quatrième trio, tu veux donner de l’énergie à tes coéquipiers et surtout ne pas te faire marquer, a dit McCarron. Nous avons joué notre rôle en plus de générer quelques chances. Petry a eu un but refusé puisque Martinsen a touché Vasilevskiy. Nous étions proches. C’est un bon signe.»

«C’est une ligne qui nous donne beaucoup d’énergie, a renchéri Julien. On fait des rotations avec des joueurs qui n’ont pas joué depuis quelques matchs et c’est sûr qu’ils veulent prouver leur valeur. Quand tu peux mettre des joueurs frais et dispos dans ta formation, ça aide beaucoup dans un calendrier chargé.»

Julien a également eu de bons mots pour King. Critiqué depuis son arrivée des Kings de Los Angeles à la date limite des transactions, l’ailier originaire de la Saskatchewan a joué un deuxième bon match d’affilée.

En première période, il a même obtenu une échappée, mais il n’a pas pu battre Vasilevskiy.

«Il y a des joueurs qui prennent plus de temps que d’autres pour s’ajuster, a rappelé l’entraîneur en chef du Tricolore. Il a été vraiment surpris par la transaction et il a mis plus de temps à trouver ses repères. Par contre, depuis quelques matchs, on voit le King qu’on croyait avoir obtenu dans cet échange.»

BONNE RÉPONSE

Dans un autre coin du petit vestiaire de l’équipe adverse au Amalie Arena, Max Pacioretty a parlé du caractère des siens. Il n’y a pas eu de relâchement au premier match après la qualification pour les séries.

«On ne sait jamais à quoi s’attendre dans ces situations, mais on n’a pas du tout levé le pied, a expliqué Pacioretty. On a bien répondu après une soirée forte en émotions jeudi, quand on a confirmé notre place en séries. On avait beaucoup de questions des médias à ce sujet. Mais de sortir ce soir (hier) de cette façon, c’était impressionnant.»

Auteur d’un but et une passe, Phillip Danault se réjouissait du travail de son unité avec Pacioretty et Radulov.

«La chimie est revenue, a dit le Québécois. Je dis revenue, mais je devrais plutôt dire que nous continuons à nous améliorer. C’est juste bon pour l’équipe. Les autres trios font aussi du très bon travail.»