Un printemps chaud mais pluvieux
Le sud de la province se dirige vers un record de précipitations pour le mois d’avril
Le soleil et les 16°Celsius d’hier ont fait le bonheur de plusieurs qui en ont profité pour faire des activités extérieures, un prélude à un printemps qui s’annonce plus chaud et plus pluvieux que la moyenne sur le sud du Québec selon des météorologues.
«Je suis Brésilien et c’était mon premier hiver à Montréal. Ça fait du bien de sentir des rayons chauds sur mon visage, explique Cicero De Almeida Para entre deux accords de guitare, assis devant un commerce de crème glacée de l’avenue Laurier.
Aujourd’hui sera aussi une journée chaude alors qu’on prévoit 20°Celsius avant que les températures ne chutent pour le reste de la semaine. C’est 10 degrés au-dessus de la moyenne. Le record pour un 10 avril remonte à 1945, alors qu’il avait fait 26,1°Celsius.
VERS UN RECORD
«À long terme, on prévoit pour le sud du Québec un printemps plus chaud, mais également plus pluvieux que la moyenne, si on se fie aux trente dernières années», explique le météorologue Gilles Brien après avoir observé les donnés d’Environnement Canada.
Déjà, la moyenne de précipitations de 77 mm en avril pour le sud du Québec a été dépassée. Depuis le début du mois, 84,4 mm de pluie sont tombés.
«On peut s’attendre à un mois d’avril record en termes de précipitations, compte tenu des quantités depuis le début du mois», soutient M. Brien.
APRÈS-MIDI ANIMÉ
Hier, les parcs grouillaient de familles, de jeunes adultes discutant autour d’une bière, et de personnes âgées confortablement installées sur des bancs au soleil.
Eran Goldstein, un Israélien qui habite au Québec depuis quelques années, a préféré sortir les craies et s’amuser avec ses enfants devant chez lui. «Les enfants étaient excités ce matin, c’est sûr! Les craies, c’est surtout pour ma petite fille. Mon garçon, lui, préfère courir autour des dessins, s’exclame-t-il. On a passé toute la journée dehors. Ça fait longtemps que ce n’était pas arrivé.»
D’autres en profitaient pour se mettre les mains dans la terre encore froide de leurs plates-bandes ou effectuer quelques travaux sur leur maison.
«J’ai l’impression de dégeler tranquillement», s’esclaffe Tess Benoist, entourée de trois de ses compatriotes français, qui ont réussi à trouver un des rares carrés de gazon relativement sec du parc Lafontaine.