Une entreprise souhaite révolutionner le déglaçage
Sa machine à casser la glace accélère le déneigement et réduit le sel sur les routes
VICTORIAVILLE | Une entreprise québécoise vient de lancer une machine à casser la glace dans les rues qui pourrait accélérer le déneigement tout en réduisant la quantité de sel et de sable utilisée sur les routes.
L’entreprise GRYB, de Victoriaville, croit pouvoir révolutionner le déglaçage des rues avec son Blue GRYB, un tambour dentelé qu’on attache aux camions de déneigement afin de casser les accumulations de glace provoquées par le verglas et les épisodes de dégel et de gel.
La glace peut ensuite être facilement enlevée du chemin pour permettre aux automobilistes de rouler sur l’asphalte.
Le directeur des travaux publics de la Ville de Victoriaville, Michel Lachapelle, était sceptique au moment d’utiliser le dispositif l’hiver dernier. Les doutes se sont toutefois rapidement dissipés.
«Après avoir fait quelques stationnements, nos employés ont été agréablement surpris. On s’est mis à utiliser l’outil pour nos routes, entre autres lors des épisodes de verglas, raconte-t-il. On s’est aperçu que la majeure partie du temps, on n’avait pas besoin d’utiliser du sable dans les rues.»
DES ÉCONOMIES
Le directeur n’est pas encore en mesure de les chiffrer, mais des économies peuvent être réalisées au chapitre des abrasifs, en main-d’oeuvre et en coûts de remplacement des lames utilisées sur les niveleuses.
«En ce moment, lors d’épisodes de verglas, nous utilisons des niveleuses avec des couteaux dentelés. Elles vont moins vite et les couteaux s’usent rapidement. Le Blue GRYB permet également d’avoir des rues plus sécuritaires puisqu’il transforme la glace en une neige concassée. Il est nettement plus efficace», ajoute M. Lachapelle.
CHANGER LES MENTALITÉS
Le copropriétaire de GRYB, Rémi Beaudoin, reconnaît que la technologie de base du Blue GRYB a été développée par une firme européenne. C’est le savoir-faire de l’entreprise victoriavilloise qui a rendu le prototype viable.
«Il y a des gens qui ont essayé l’outil européen ici au Québec et qui ont dit que ça ne fonctionnait pas. Ils nous ont mis au défi de régler ça et comme on dit toujours oui, on a accepté», explique l’homme d’affaires.
GRYB a vendu une quinzaine de ses prototypes et l’entreprise est en pourparlers avec plusieurs villes du Québec pour l’hiver prochain.
La Ville de Victoriaville songe notamment à ajouter deux autres Blue GRYB à sa flotte.