Autre controverse au sujet d’une croix
Un symbole religieux fait jaser à Saint-Georges
QUÉBEC | Beaucoup de Québécois ont perdu la foi, mais ils refusent toujours de retirer certains symboles religieux des lieux publics, comme au parc Lacasse de Saint-Georges-de-Beauce.
La possibilité de voir disparaître une croix installée en 1998 a soulevé un tollé. Immédiatement, l’idée d’une pétition a surgi et des citoyens se sont présentés à la séance du conseil de ville du 27 mars dernier pour signifier leur mécontentement.
Pour éviter que la crise ne prenne de l’ampleur, le maire de Saint-Georges a été forcé de rassurer la population lors de la période de questions des citoyens. Selon lui, il n’a jamais été envisagé de détruire la croix.
«C’était un gros boucan pour rien, un vrai tsunami», affirme Claude Morin, précisant que la Ville n’a pas l’intention de se départir de la croix.
«On voulait savoir qui était le propriétaire. On veut la garder. Nous avons un plan de réaménagement du parc qui n’est pas terminé et il est possible qu’elle soit déplacée, mais en la gardant dans le parc», a ajouté le maire.
SUJET DÉLICAT
Même si les églises se vident, la présence des symboles religieux reste un sujet délicat partout reconnaît Claude Morin.
Ce dernier avait aussi en mémoire le récent débat en février concernant la décision de retirer un crucifix dans le hall d’entrée de l’Hôpital du Saint-Sacrement, à Québec, après la plainte d’un patient.
Le crucifix installé depuis 1927 représentait les Soeurs de la Charité qui ont fondé cet hôpital.
Le crucifix a finalement été réinstallé avec une plaque explicative.
Même le premier ministre Philippe Couillard s’était prononcé en affirmant «qu’être ouvert et tolérant, ça ne veut pas dire qu’il faut effacer notre patrimoine et notre histoire».
Le cardinal Gérald Cyprien Lacroix avait aussi fait part de son insatisfaction.
À Québec, le crucifix installé en 1936 à l’Assemblée nationale suscite un autre débat depuis des années.
«Le crucifix reste au Salon bleu», a dit Philippe Couillard en 2014.