Bachar al-Assad doit réponde de ses crimes, selon Trudeau
Le premier ministre réclame le départ du dirigeant syrien
OTTAWA | Le président syrien Bachar al-Assad doit être «tenu responsable» de ses «crimes de guerre» et quitter le pouvoir, a déclaré hier le premier ministre Justin Trudeau.
«Il ne fait aucun doute que quiconque est coupable de crimes de guerre contre des innocents, contre des enfants, tels que commis par al-Assad et son régime, doit répondre de ses actions», a déclaré Justin Trudeau, hier, en marge des commémorations de la bataille de Vimy, en France.
«Nous devons adopter un processus de paix qui n’implique pas Bachar al-Assad», a-t-il indiqué.
Bien qu’il appuie les frappes américaines contre une base aérienne de l’armée syrienne, Justin Trudeau estime que la stabilité en Syrie passe par «les voies diplomatiques [et] l’engagement de la communauté internationale».
NOUVELLES SANCTIONS?
À ce titre, la Russie et l’Iran, des alliés du régime de Damas, ont un rôle à jouer, a affirmé le premier ministre, qui n’a toutefois pas écarté des sanctions supplémentaires contre Moscou.
«La communauté internationale devrait faire preuve d’unité, de solidarité et de fermeté, y compris la Russie et l’Iran, qui ont besoin de jouer un rôle pour faire cesser le conflit et parvenir à une paix durable pour le peuple syrien», a affirmé le premier ministre canadien face à Juno Beach.
Les États-Unis ont tenu Bachar al-Assad responsable d’une attaque à l’arme chimique qui a fait au moins 87morts, mardi dernier, dont des dizaines d’enfants, dans la localité rebelle de Khan Cheikhoun.
La riposte américaine contre le régime syrien a été saluée dans plusieurs capitales du monde, dont Paris, Londres, Berlin et Ottawa.
MANQUE DE «CLARTÉ»
À Ottawa hier, les oppositions conservatrices et néo-démocrates ont demandé au premier ministre canadien de faire preuve de clarté par rapport au conflit syrien, ce qu’il a été incapable de faire jusqu’à présent, selon eux.
Mme Bergen a rappelé qu’il y a quelques jours à peine, Justin Trudeau avait des doutes sur l’auteur du raid à l’arme chimique, avant d’en recevoir l’assurance par l’administration Trump.