La présumée victime aurait dit qu’elle sortait dans les bars
Le chanteur de Midaz et Ellie, Pierre-François Blondeau, était convaincu que sa présumée victime avait plus de 16 ans et qu’elle était consentante parce qu’elle lui aurait dit qu’elle sortait au Dagobert, étudiait en pharmacie et adorait sa chanson Live it up.
M. Blondeau a témoigné hier à son procès pour agression sexuelle avec lésion sur une personne de moins de 16 ans.
Le 24 octobre 2014, Blondeau et ses amis JeanChristophe Martin et Dominic Vézina ont eu plusieurs relations sexuelles avec la présumée victime, qui avait 15 ans à ce moment-là, pendant et après un party rave pour les 15 à 25 ans. Dans son témoignage la semaine dernière, la victime a raconté croire avoir été droguée à son insu.
L’âge légal de consentement sexuel au Canada est de 16ans.
MAJEURE
Blondeau a dit hier que l’adolescente lui a toujours paru «normale» malgré la consommation d’alcool et de drogue mise en preuve.
Lors d’une discussion en début de soirée, la plaignante aurait affirmé fréquenter régulièrement le Dagobert, un bar réservé aux 18ans et plus de Québec, et se lancer systématiquement sur la piste de danse lorsque la chanson Live it up se faisait entendre. Elle lui aurait également dit étudier en pharmacie. En outre, il a été mis en preuve que l’adolescente était présente sur le site de rencontre Tinder, destiné aux adultes.
Selon M. Blondeau, la présumée victime se serait jetée à ses genoux dans la cuisinette du Complexe, mais l’intervention d’une tierce personne aurait mis fin à l’acte. M. Blondeau aurait eu des rapports sexuels avec la présumée victime dans le véhicule d’un coaccusé au cours de la nuit et à leur arrivée à l’Auberge Hélène, la destination finale.
«Mon feeling authentique, c’est que j’avais une adulte devant moi, qu’elle m’a dit qu’elle était une adulte et qu’elle était claire et cohérente dans ses gestes», a résumé le chanteur.
LÉSIONS
Malgré les nombreuses ecchymoses et lésions dont faisait état la trousse médico-légale présentée en preuve, aucun des trois coaccusés n’a témoigné avoir eu ou avoir été témoin d’une relation anale avec la présumée victime. Ils n’expliquent pas non plus les ecchymoses retrouvées sur son corps.