Son vol surréservé, il se fait violemment expulser
Appel au boycottage de United Airlines sur internet
CHICAGO | (AFP) La compagnie aérienne américaine United Airlines faisait l’objet hier de nombreuses critiques et d’appels au boycott après l’expulsion musclée par des policiers d’un passager muni d’un billet, qui refusait de sortir d’un vol surréservé aux États-Unis.
Des cris indignés retentissent sur les vidéos mises en ligne par des passagers, montrant le moment où trois policiers de Chicago s’approchent d’un homme déjà installé dans son siège. Ce dernier commence à hurler lorsque l’un d’entre eux le saisit de force et se cogne apparemment sur le repose-bras avant d’être traîné au sol jusqu’à la sortie.
Une fois au sol, l’homme est tiré sur toute la longueur du couloir sous les yeux des passagers, ses lunettes déplacées par l’impact du choc.
PAS DE VOLONTAIRES
La compagnie a expliqué avoir demandé à des volontaires de céder leurs sièges sur un vol dimanche soir en partance de Chicago, dans le nord des ÉtatsUnis, pour Louisville, dans le centre-est, pour cause de «surbooking».
Il s’agissait de trouver des places pour des membres d’équipage, selon le Washington Post. Faute de volontaires, la compagnie a désigné d’office des passagers priés de quitter l’appareil.
«L’un des clients a refusé de quitter la cabine volontairement et la police a été appelée à la porte d’embarquement», a détaillé un porte-parole d’United, Charlie Hobart, cité par le Chicago Tribune. «Nous nous excusons pour cette situation de surbooking», a-t-il ajouté.
PAS D’EXCUSES
Les images et le fait que la compagnie ne s’excuse pas pour cette intervention musclée suscitait une tempête sur les réseaux sociaux, le mot «United» figurant parmi les plus discutés hier sur Twitter dans le monde.
«Je crois que United Airlines a résolu son propre problème de surbooking», a ironisé Alastair Campbell, ancien chef de la communication de l’ex-premier ministre britannique Tony Blair.
Des internautes appelaient au boycott, juraient de ne plus jamais réserver sur cette ligne, ou dénonçaient la compagnie avec de nombreux montages photos.
Les compagnies américaines sont autorisées à forcer des passagers à quitter des vols surréservé, en échange de dédommagements, si elles ne parviennent pas à trouver des volontaires, selon le ministère américain des Transports.