Le Journal de Montreal

Fort soutien à une femme menacée d’expulsion

- HUGO DUCHAINE

La femme dont la demande de résidence permanente a été refusée après la mort de son conjoint a reçu des dizaines d’offres d’aide pour lui permettre de rester au pays.

«Jamais je ne m’attendais à autant de générosité. Ils sont tous choqués de la décision d’Immigratio­n Canada», confie Sophie Thewys, à Mont-Saint-Hilaire, encore bouleversé­e au lendemain de la publicatio­n de son histoire dans Le Journal.

Son conjoint, avec qui elle vivait ici depuis trois ans, est mort la veille de Noël, écrasé par accident sous la voiture de sa mère. Sans la signature de celui-ci, sa demande, d’abord approuvée, a été rejetée.

Même si de nombreux Québécois lui ont offert de la parrainer à leur tour, hier, elle ne peut pas refaire une demande avec un autre parrain.

Toutefois, Immigratio­n Canada lui a dit que son dossier était «rouvert» et elle espère que sa demande pourra être traitée rapidement sous des «considérat­ions d’ordre humanitair­e».

En moins de 24 heures, près de 300 signatures se sont ajoutées à la pétition pour permettre à son fils et elle de rester ici.

TROP LONG

Pour l’avocat spécialisé en immigratio­n Stéphane Handfield, le délai de deux ans entre sa demande de résidence permanente et son acceptatio­n sont tout simplement trop longs.

«On parle beaucoup de l’arrêt Jordan et des conséquenc­es des délais, mais s’il y avait eu des délais raisonnabl­es de 10 à 12 mois pour sa demande, elle ne serait pas dans cette situation», déplore-t-il.

En 25ans de pratique, ce dernier n’a jamais vu une situation aussi tragique que celle de Mme Thewys.

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STÉPHANE HANDFIELD Avocat

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