Double meurtre en plein jour dans une école primaire
SAN BERNARDINO | (AFP) Un enfant et une enseignante tués: un peu plus d’un an après l’un des pires attentats récents aux États-Unis, la ville de San Bernardino, en Californie, est de nouveau frappée par la violence, cette fois-ci dans une école primaire.
«J’ai vu du sang qui giclait sur le mur, j’ai couru aussi vite que j’ai pu, j’ai perdu une chaussure», raconte Brooklyn Johnson, élève de première année de l’école élémentaire North Park.
Elle était en classe hier quand son enseignante de 53 ans, Karen Smith, a été tuée par son mari, dont elle était séparée. L’homme également âgé de 53 ans, Cedric Anderson, a ouvert le feu, touchant mortellement un élève et en blessant un autre avant de retourner son arme contre lui.
SUICIDE
La police parle d’un meurtre suivi d’un suicide: un «homme a succombé à une blessure par balle qu’il s’est infligée» vers 10 h 30 heure locale, a précisé le lieutenant Mike Madden, hier.
En fin d’après-midi, la police a annoncé que «deux adultes et un enfant étaient confirmés décédés». «Un enfant est dans un état grave, mais stable», et il est hospitalisé. Les élèves qui n’étaient pas blessés avaient été emmenés sur le campus d’une université voisine.
La plupart des parents ont appris l’incident par des collègues ou des proches. Paniqués, ils ont dû attendre de longues heures agonisantes avant d’avoir la certitude que leur enfant ne faisait pas partie des victimes.
«J’ai couru jusqu’à l’école, je suis passé devant le cordon de police sans m’arrêter», raconte Tyron Edward, père d’une fillette de sept ans de l’école North Park.
Pendant ce temps, les enfants étaient rassemblés dans un gymnase, où on leur a offert des bâtons fluorescents et projeté La reine des neiges pour les distraire.
ATTENTAT EN 2015
L’événement a réveillé les souvenirs de l’attentat d’inspiration islamiste dont San Bernardino a été le théâtre le 2 décembre 2015.
À l’époque, un couple lourdement armé composé d’un Américain et de son épouse pakistanaise avait ouvert le feu à l’occasion d’un repas de fin d’année. La fusillade avait fait 14 morts et 21 blessés.