Aucune autre baisse de salaire pour les patrons de Bombardier
Anglade soutient toujours les décisions de l'entreprise malgré la controverse
Les manifestations, les pétitions et les autres signes de colère des Québécois ne pousseront pas Bombardier à réduire encore davantage la rémunération de ses six hauts dirigeants, a confirmé hier l’entreprise. Québec considère pour sa part que le sujet est clos.
Le groupe Bombardier a présenté hier une version amendée de sa circulaire à ses actionnaires, au lendemain de nouvelles manifestations tenues devant le bureau du premier ministre Couillard à Montréal. Le document confirme les mesures annoncées la semaine dernière, soit le report d’une partie de la rémunération de cinq hauts dirigeants jusqu’à 2020, et l’annulation de la hausse consentie au président exécutif du conseil, Pierre Beaudoin.
Mais «aucune autre mesure» n’est prévue, a confirmé au Journal le porteparole du groupe Bombardier, Simon Letendre.
ANGLADE RÉAGIT
Pour sa part, la ministre de l’Économie Dominique Anglade a affirmé que le gouvernement Couillard n’avait «pas du tout» l’intention de rouvrir l’entente de financement avec Bombardier pour les avions C Series. Elle s’est montrée satisfaite des mesures annoncées jusqu’à présent par le constructeur, saluant la décision des dirigeants.
«Je pense qu’il y a des gens qui sont en colère, mais l’important, c’est de ne pas prendre cette indignation et de l’étirer», a-t-elle déclaré.
Ce débat survient alors qu’on s’attend à ce que Bombardier mette à pied jusqu’à 14000 personnes dans les 24 prochains mois. Le gouvernement du Québec a investi près de 1,3 milliard $ dans l’entreprise au cours de la dernière année, tandis qu’Ottawa a accordé à la compagnie un prêt de 375 millions $.