Tout sourit À Petit Biscuit
L’artiste français de 17 ans s’amène à Montréal
Sa chanson Sunset Lover a dépassé les 150 millions d’écoutes sur Spotify. À seulement 17 ans, l’artiste électro français Petit Biscuit connaît déjà un succès planétaire. Le Journal a questionné le jeune producteur, qui se produira ce soir pour la toute première fois à Montréal.
Au bout du fil, Mehdi Benjelloun ressemble à plusieurs adolescents de son âge. Assez réservé, ses réponses se font plutôt courtes. Mais on ressent dans son ton de voix que le Français originaire de Rouen a très hâte de venir jouer à Montréal, ce soir au Théâtre Fairmount.
«Il y a énormément d’excitation, car j’attends ce moment depuis super longtemps, dit-il. C’est quelque chose de nouveau. C’est bien de quitter les frontières de la France.»
CONCERT TRÈS COURU
Les Québécois semblent aussi attendre impatiemment la venue du jeune artiste. Annoncé d’abord au Newspeak, une petite salle connue pour ses concerts électros, le premier spectacle de Petit Biscuit à Montréal a dû être déplacé au Théâtre Fairmount, en raison de la forte demande. Et rapidement, le concert a affiché complet.
Comment Petit Biscuit explique-t-il son succès outre-mer? «C’est une musique qui parle à tout le monde, je crois. Comme c’est sans paroles, il n’y a pas vraiment de langue.»
Lui qui a sorti un mini-album l’an dernier, Petit Biscuit proposera les compositions de ce disque, ainsi que plusieurs nouvelles pièces. «Je serai seul sur scène. J’aurai ma guitare avec des percussions électroniques. Ce sera un show plus allégé, pour ma première fois en Amérique du Nord.» Mehdi Benjelloun reconnaît que la dernière année a été «assez mouvementée» pour lui. En France, il fait déjà la tournée des Zénith et se produit dans les grands festivals devant des milliers de personnes. «Tout ça s’est passé super rapidement», admet-il. C’est à l’âge de six ans qu’il a commencé à faire de la musique. D’abord au violoncelle, puis au piano et à la guitare. Sa mère lui a fait découvrir Depeche Mode. Puis récemment, il a écouté beaucoup de Tame Impala. À 12 ans, le jeune Mehdi s’initiait aux divers logiciels de composition. Pourquoi être allé vers la musique électronique? «Il y avait une espèce d’infinité de schémas possibles dans la musique électronique, contrairement à la musique traditionnelle», dit-il.
SPOTIFY
Grâce aux plateformes de streaming, comme Spotify, Petit Biscuit a pu rapidement faire connaître son travail. Et aujourd’hui, il est populaire aux quatre coins du globe. Malgré ce succès planétaire soudain, le jeune de 17ans affirme garder les deux pieds sur terre, lui qui continue d’aller à l’école. «C’est assez compliqué [de conjuguer l’école et la vie de tournée]. Mener une vie avec les études, c’est déjà super chargé. Et la musique a pris énormément de place depuis un certain temps. Mais j’aime bien les challenges où je n’ai pas forcément de temps pour me reposer.»
Petit Biscuit sera en concert ce soir, à guichets fermés, au Théâtre Fairmount. Il participera aussi au festival Osheaga, au mois d’août. Pour plus d’infos: petitbiscuit.fr.