Psycho / Le courrier
L’art de se découvrir à travers nos manies
La lettre de « Fifille » parue ce matin m’a ramenée à moi. Comme elle, j’étais une ramasseuse de tout ce que les autres ne voulaient plus. Ramasseuse de lettres, de cartes postales, de vieille vaisselle, de vêtements usagés que je ne portais jamais mais que je gardais, au cas…
Un jour, quand mon chum de l’époque m’a pour ainsi dire « dompée là » parce qu’il en avait assez de vivre dans un « dépotoir » comme il appelait notre logement, je me suis mise à m’interroger pour savoir pourquoi je gardais tout ça. Dans quel but est-ce que je ramassais ce que les autres ne voulaient plus dans leur vie pour le garder dans la mienne? Des choses qui, dans la majorité des cas, ne m’étaient d’aucune utilité, mais que j’aimais avoir à disposition.
Une fois mon chum parti, engloutie sous mes vieilles affaires, j’ai décidé d’en faire le tri pour me rendre compte qu’à travers elles, je me donnais l’impression que les autres m’aimaient. On ne m’avait jamais appréciée pour ce que j’étais dans mon enfance, mais on appréciait le fait que je prenne plaisir à conserver ce qui ne servait plus à personne.
Pas belle physiquement, troisième d’une famille de cinq, d’une intelligence moyenne alors que mes frères et soeurs étaient des bollés, je tentais de me faire remarquer avec les moyens que j’avais, soit en étant la première à aider en cas de besoin, en recevant tout le monde dignement alors que mes moyens étaient limités, ou en ramassant les vielles affaires des autres pour leur prouver que je m’intéressais à eux alors qu’eux n’en avaient rien à foutre de moi.
Même si vous n’aimez pas le chemin sur lequel je tente de vous emmener « Fifille », sachez que m’a découverte m’a obligée à réviser ma vie. Trois ans plus tard, toujours célibataire, je me suis débarrassée de mes vieilleries, mais aussi des parasites qui profitaient de mon manque d’estime de moi. À chaque jour je me reconstruis un peu plus et le bonheur se dessine enfin au loin. Une fifille qui grandit
Je ne sais pas si cette personne se reconnaîtra dans la description que vous faites de vous-même, car il ne m’a pas semblé que son problème d’accumulation de papier la rendait malheureuse. Seule l’envie de se départir adéquatement de toute sa paperasse l’inquiétait. Mais sait-on jamais? Il suffit parfois de l’expérience concluante d’une personne pour en convaincre une autre d’un problème qui la touche et ainsi la forcer à agir en conséquence.
Pourquoi est-ce si difficile de bien terminer une relation amoureuse?
J’en arrive à 48 ans à ma quatrième relation amoureuse qui se termine mal. Et cette fois-ci, je ne comprends pas ce qui a pu me mener à un semblable échec et à une situation aussi complexe entre moi et le supposé homme de ma vie. Il n’y avait qu’une seule famille à recomposer, soit la mienne, puisque lui n’avait pas d’enfants, et en apparence, on n’avait aucun squelette dans nos placards.
Toujours est-il que nous sommes présentement en guerre mon ex et moi pour récupérer ce qui nous appartient en propre, et aucun ne veut céder devant l’autre. Moi parce que j’en ai marre de me faire systématiquement spolier de mes biens à chaque séparation. Lui parce qu’il considère avoir payé plus que sa part dans une maison où deux enfants ne lui appartenaient pas.
Pourquoi est-ce que je me retrouve dans la souffrance à chaque fois? Pourquoi est-ce que je me laisse avoir par des hommes pas fiables? Suis-je la seule responsable de mes malheurs? F.P.
Vous n’êtes certainement pas la seule responsable de vos malheurs puisqu’il faut être deux pour danser le tango de la vie de couple. Mais vous avez peut-être péché par manque d’investigation des raisons qui motivent vos choix d’hommes. Et ce travail là vous devriez vite le faire.