Un match sous influence
Un match de soccer, c’est l’amalgame d’une tonne de facteurs différents qui influencent le résultat final. Ça peut vous sembler évident, mais ce sont des idées avec lesquelles les entraîneurs doivent jongler à longueur de saison.
D’abord, il faut prendre en compte la performance individuelle et collective un jour donnée. Ensuite, la météo peut s’inviter dans une rencontre sous forme de pluie ou de vent notamment.
Le terrain lui-même constitue aussi un enjeu important, en MLS particulièrement. Est-il fait de gazon naturel ou synthétique? Quelles sont ses dimensions? On pourrait aussi ajouter l’altitude, au Colorado particulièrement, pour vraiment remettre en contexte un match.
Malheureusement, il faut aussi ajouter dans l’équation les arbitres. J’utilise «malheureusement» à dessein puisque tout le monde, et je compte ici les arbitres eux-mêmes, préféraient qu’ils n’influent pas sur le résultat d’une rencontre. Plus un arbitre est effacé, plus tout le monde est satisfait.
Ceux qui me connaissent bien auront de la difficulté à croire ce que je vais écrire: j’ai une sympathie sincère pour les arbitres. Oui, oui! Ce n’est pas facile de rendre des décisions rapidement en cours de match, particulièrement quand celles-ci s’avèrent décisives sur le score final.
Bon, maintenant que j’ai dit ça: vendredi, l’arbitre s’est complètement fourvoyé vendredi en octroyant un carton rouge à Marco Donadel. J’espère que la ligue reverra l’incident et qu’on lèvera la suspension automatique de l’Italien en vue du prochain match.
MALGRÉ L’OFFICIEL
Certes, les chances de victoire de l’Impact ont sérieusement été minées par la décision d’Armando Villareal. Mais, à regarder les choses en face, on ne peut pas dire que le XI montréalais offrait une bonne performance jusque-là.
Sans Ignacio Piatti, le bleu-blanc-noir est diminué, mais la performance collective et individuelle face au L.A. Galaxy était loin d’être satisfaisante.
En attaque particulièrement, on manquait d’esprit, voire d’imagination. Le jeu de l’Impact dans ce secteur est rigide et ne provoque pas beaucoup d’étincelles.
En fait, Matteo Mancosu est à mon avis le seul joueur qui s’est montré un peu dangereux pour l’adversaire.
Les milieux de terrain et les défenseurs latéraux n’ont rien donné à se mettre sous la dent. En l’absence de Piatti, on s’attendrait aussi à voir Dominic Oduro prendre, dans une certaine mesure les choses en main. Au lieu de ça, il est revenu à ces mauvaises habitudes de courir un peu partout et nulle part.
LA NOUVELLE PATIENCE
Historiquement, l’Impact n’est pas reconnu pour être un club très patient avec ses entraîneurs, j’en connais un bail sur le sujet.
Après un début de saison comme celui de cette année, on avait l’habitude d’entendre la rumeur au loin. On sentait ainsi monter la pression sur les entraîneurs.
Cette année, on sent que c’est différent et je vais vous dire, c’est tant mieux. Mauro Biello semble bénéficier de la confiance de ses patrons et je crois qu’il faut lui donner l’opportunité de traverser cette tempête. Trop souvent, on a privé d’autres entraîneurs de ce bénéfice. Cette fois-ci, on marquerait un changement de culture important si on faisait preuve de patience.
Ceci dit, il faut insister et se rendre compte que l’équipe n’a pas convaincu depuis le début de l’année. La défense – me semble qu’on en parle depuis bien longtemps – continue d’être un problème non résolu.
Le premier match à domicile samedi prochain arrive à point. C’est l’occasion pour Biello de remettre le train sur les rails.