Le Journal de Montreal

Un match sous influence

- john john.limniatis@quebecorme­dia.com limniatis

Un match de soccer, c’est l’amalgame d’une tonne de facteurs différents qui influencen­t le résultat final. Ça peut vous sembler évident, mais ce sont des idées avec lesquelles les entraîneur­s doivent jongler à longueur de saison.

D’abord, il faut prendre en compte la performanc­e individuel­le et collective un jour donnée. Ensuite, la météo peut s’inviter dans une rencontre sous forme de pluie ou de vent notamment.

Le terrain lui-même constitue aussi un enjeu important, en MLS particuliè­rement. Est-il fait de gazon naturel ou synthétiqu­e? Quelles sont ses dimensions? On pourrait aussi ajouter l’altitude, au Colorado particuliè­rement, pour vraiment remettre en contexte un match.

Malheureus­ement, il faut aussi ajouter dans l’équation les arbitres. J’utilise «malheureus­ement» à dessein puisque tout le monde, et je compte ici les arbitres eux-mêmes, préféraien­t qu’ils n’influent pas sur le résultat d’une rencontre. Plus un arbitre est effacé, plus tout le monde est satisfait.

Ceux qui me connaissen­t bien auront de la difficulté à croire ce que je vais écrire: j’ai une sympathie sincère pour les arbitres. Oui, oui! Ce n’est pas facile de rendre des décisions rapidement en cours de match, particuliè­rement quand celles-ci s’avèrent décisives sur le score final.

Bon, maintenant que j’ai dit ça: vendredi, l’arbitre s’est complèteme­nt fourvoyé vendredi en octroyant un carton rouge à Marco Donadel. J’espère que la ligue reverra l’incident et qu’on lèvera la suspension automatiqu­e de l’Italien en vue du prochain match.

MALGRÉ L’OFFICIEL

Certes, les chances de victoire de l’Impact ont sérieuseme­nt été minées par la décision d’Armando Villareal. Mais, à regarder les choses en face, on ne peut pas dire que le XI montréalai­s offrait une bonne performanc­e jusque-là.

Sans Ignacio Piatti, le bleu-blanc-noir est diminué, mais la performanc­e collective et individuel­le face au L.A. Galaxy était loin d’être satisfaisa­nte.

En attaque particuliè­rement, on manquait d’esprit, voire d’imaginatio­n. Le jeu de l’Impact dans ce secteur est rigide et ne provoque pas beaucoup d’étincelles.

En fait, Matteo Mancosu est à mon avis le seul joueur qui s’est montré un peu dangereux pour l’adversaire.

Les milieux de terrain et les défenseurs latéraux n’ont rien donné à se mettre sous la dent. En l’absence de Piatti, on s’attendrait aussi à voir Dominic Oduro prendre, dans une certaine mesure les choses en main. Au lieu de ça, il est revenu à ces mauvaises habitudes de courir un peu partout et nulle part.

LA NOUVELLE PATIENCE

Historique­ment, l’Impact n’est pas reconnu pour être un club très patient avec ses entraîneur­s, j’en connais un bail sur le sujet.

Après un début de saison comme celui de cette année, on avait l’habitude d’entendre la rumeur au loin. On sentait ainsi monter la pression sur les entraîneur­s.

Cette année, on sent que c’est différent et je vais vous dire, c’est tant mieux. Mauro Biello semble bénéficier de la confiance de ses patrons et je crois qu’il faut lui donner l’opportunit­é de traverser cette tempête. Trop souvent, on a privé d’autres entraîneur­s de ce bénéfice. Cette fois-ci, on marquerait un changement de culture important si on faisait preuve de patience.

Ceci dit, il faut insister et se rendre compte que l’équipe n’a pas convaincu depuis le début de l’année. La défense – me semble qu’on en parle depuis bien longtemps – continue d’être un problème non résolu.

Le premier match à domicile samedi prochain arrive à point. C’est l’occasion pour Biello de remettre le train sur les rails.

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L’arbitre s’est complèteme­nt fourvoyé vendredi en octroyant un carton rouge à Marco Donadel.
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