Le Journal de Montreal

Personne ne devra toucher à Price

- Marc marc.defoy@quebecorme­dia.com de foy

Carey Price et Alex Galchenyuk étaient les pôles d’attraction dans le vestiaire du Canadien, hier matin à Brossard. Dans le cas de Price, les journalist­es voulaient lui reparler de Chris Kreider, qui avait mis fin à sa saison et anéanti les espoirs des siens en finale de l’Est il y a trois ans. Il a réglé le dossier en deux temps trois mouvements en disant que l’incident appartenai­t au passé.

Le gardien a dégainé plus vite que son ombre. Après 105 secondes bien comptées, il avait dit tout ce qu’il avait à dire. Rien. Sa déclaratio­n de l’année, il l’a faite après ce qui s’est avéré être le dernier match de Michel Therrien quand il a affirmé que le Canadien avait perdu son identité. Deux jours plus tard, Therrien se retrouvait au chômage.

RÈGLE PAS TRÈS RESPECTÉE

N’empêche que ses coéquipier­s devront avoir Kreider à l’oeil. L’attaquant des Rangers a encore l’habitude de foncer au filet. Comme bien d’autres joueurs de la Ligue nationale, incluant Brendan Gallagher et Andrew Shaw.

Ça fait partie de la stratégie pour vaincre les gardiens.

Chaque année, avant le début des séries, le service d’arbitrage de la Ligue nationale de hockey tient des conférence­s téléphoniq­ues avec les entraîneur­s pour leur rappeler différente­s consignes. Mais comme tous les moyens sont bons pour gagner, les équipes oublient vite.

Claude Julien connaît très bien l’histoire entre Price et Kreider, même s’il dirigeait les Bruins à l’époque.

«On ne veut pas s’attarder au passé, mais on réalise que c’est arrivé», a-t-il dit dans son point de presse.

DU BOULOT POUR WEBER ET BENN

Ses joueurs ont déjà reçu le message. Bien qu’il ne soit pas facile de freiner un joueur qui se dirige vers le filet à la vitesse d’un train, ça va prendre des joueurs qui vont s’occuper de Kreider et de tout autre joueur des Rangers qui voudront s’aventurer dans la zone de travail de Price.

Il y aura une ligne imaginaire. Tout joueur adverse qui entrera dans ce territoire devra en subir les conséquenc­es.

Du gros boulot fait sur mesure pour Shea Weber et Jordie Benn.

Price ne le dira peut-être pas, mais s’il bat les Rangers, ça lui fera plaisir. Les joueurs se rabattent sur la moindre source de motivation dans les séries.

Éliminer les Rangers serait une belle revanche pour Price et les joueurs de l’époque qui sont encore avec l’équipe.

PACIORETTY CROIT EN GALCHENYUK

Quant à Galchenyuk, tout indique qu’il va commencer les séries là où il a terminé la saison régulière. Dans le quatrième trio, à la position d’ailier gauche, aux côtés de Steve Ott au centre et d’Andreas Martinsen à l’aile droite.

Toute une chute pour un joueur qui avait commencé la saison au poste de centre du premier trio.

«Ce qui compte, ce n’est pas avec qui vous jouez, mais comment vous jouez», a commenté Julien.

«Le fait d’être de la formation est très important.»

Julien a donné l’exemple à cet égard de Daniel Brière, qui ne faisait pas partie des deux premiers trios du Tricolore lors des séries de 2014.

Le problème était que Thomas Vanek jouait lui aussi dans le quatrième trio en troisième ronde contre les Rangers.

Galchenyuk ressentira peut-être moins de pression pour amorcer la série qui commencera demain soir.

«Il est une pièce importante de notre équipe et il le sait», m’a dit Max Pacioretty.

«Les choses changent rapidement, particuliè­rement à Montréal. Chucky montre une très belle attitude. Nous qui le voyons tous les jours dans le vestiaire, nous pouvons vous certifier qu’il travaille fort dans les coulisses. Il s’entraîne fort.»

Quant à la saison en deux temps qu’il a connue, le capitaine du Canadien a insisté pour dire que c’est là le lot de tous les joueurs.

«Rien ne peut être parfait durant 82 matchs», a-t-il continué.

«Le principal, c’est qu’il soit de la formation, peu importe dans quel trio. Je m’attends à ce qu’il accompliss­e de grandes choses dans les séries.»

Le Canadien ne s’en porterait que mieux.

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