Un braqueur obtient une semi-liberté
Lors de son dernier vol dans une bijouterie, une de ses victimes l’avait aspergé d’acide nitrique
Le bon comportement en prison d’un braqueur défiguré à l’acide au cours d’un vol de bijouterie d’une rare violence lui a finalement donné le droit de déménager en maison de transition.
«Au courant de la dernière année, vous avez fait preuve de persévérance», peut-on lire dans une récente décision de la Commission des libérations conditionnelles du Canada accordant une semi-liberté à Jerry Théodore.
Le détenu de 36 ans, qui était identifié comme une relation de gang de rue, semble en effet s’être assagi en prison. Il aurait arrêté de consommer de la drogue et s’est même dit prêt à couper les ponts avec ses amis criminels.
«Vous devrez soustraire de votre cercle social des amis de longue date, mais heureusement, vous ne désirez plus faire partie d’un gang de rue», peut-on lire dans la décision de la CLCC.
VIOLENCE
Théodore était pourtant un individu particulièrement violent, comme l’a prouvé son braquage en janvier 2013. Avec un complice, il s’était présenté dans la bijouterie de Parc-Extension muni d’un sabre.
Les bijoutiers ne se sont toutefois pas laissé faire et une bataille d’une rare violence avait suivi, jusqu’à ce que l’une des victimes asperge les braqueurs avec de l’acide nitrique, qui était conservé pour tester la pureté de l’or.
Grièvement blessés, les deux hommes étaient partis les poches vides avant de se faire arrêter.
Théodore avait écopé d’un peu moins de six ans de pénitencier tandis que le complice, Richardson François, avait été condamné à 12 ans d’incarcération pour ce braquage et un autre commis dans les semaines précédentes.
«Vos victimes ont subi des blessures physiques et psychologiques graves, écrivent les commissaires de la CLCC. Ces innocentes victimes vivront pour le reste de leur vie avec les conséquences traumatisantes de votre délit.»
Au début, son comportement laissait à désirer puisqu’il s’était fait pincer avec de la drogue en cellule. Mais il se serait repris en main, entre autres en suivant divers programmes de réhabilitation.
Mais il lui reste quand même du chemin à faire avant de devenir un atout pour la société, conclut la CLCC, qui lui a interdit de communiquer avec des criminels ou de se rendre dans des bars. Il devra aussi suivre des séances avec un psychologue.