Le Journal de Montreal

Les longues heures d’attente dénoncées

- HUGO DUCHAINE

Les électeurs français condamnaie­nt sévèrement l’organisati­on de l’ambassade hier, à Montréal. Certains ont dû attendre plus de deux heures dans une file d’un kilomètre pour réussir à voter.

À 21h, des électeurs attendaien­t toujours, si bien que le Consulat a demandé à Paris d’étendre le périmètre pour qu’ils soient à l’intérieur après la limite de 20 h, heure à laquelle devaient fermer les bureaux de vote.

«C’est catastroph­ique, [...] le droit de vote est mis à mal», dénonce Jean Lanteri, responsabl­e montréalai­s du parti politique la France insoumise.

Il souligne que les 57 000 électeurs français de Montréal sont l’équivalent d’une ville de taille moyenne en France, où l’on trouverait cinq ou six endroits pour voter au lieu d’un seul.

De nombreux électeurs ont d’ailleurs indiqué au Journal que la foule était beaucoup plus imposante hier qu’il y a cinq ans, lors de la précédente élection présidenti­elle.

«Ce n’est pas très malin et ça pourrait en décourager certains de voter, alors que c’est un droit et que ça devrait être facile», se désole quant à elle Clotilde Richard, qui votait pour la première fois.

PArENTs ExAsPÉrÉs

Sous les pressions de parents exaspérés, une file rapide a même été ajoutée dans la matinée pour ceux qui étaient avec de jeunes enfants.

D’autres, comme Éléonore Lefrançois, admettent à mot couvert s’être faufilés à l’avant de la file pour éviter d’attendre pendant des heures.

Pour sa part, Christophe­r Weissberg, du parti politique En marche! à Montréal, croit que l’ambassade, qui avait en main la liste électorale, aurait pu être plus prévoyante.

«Mais ça reste une victoire de voir les gens se déplacer en si grand nombre [...] et c’est très français de chialer», poursuit-il en riant.

La porte-parole du Consulat général de France de Montréal, Michèle-Ann Okolotowic­z, soutient qu’une rencontre aura lieu pour tirer des leçons de ce premier tour aux élections.

Sans commenter les délais, elle soutient que des bureaux de vote ont été ajoutés depuis 2012 et qu’il y en a un Ottawa pour les résidents de l’Outaouais.

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