Le Journal de Montreal

Nadal en finale à Monte-Carlo

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Rafael Nadal tentera aujourd’hui, lors d’une finale 100 % espagnole contre Albert Ramos, de remporter un dixième titre record à Monte-Carlo, après s’être qualifié samedi aux dépens du Belge Goffin lors d’un match gâché par une grossière erreur d’arbitrage au premier set.

Le Majorquin atteint pour la 11e fois la finale en Principaut­é et peut devenir le premier joueur de l’ère profession­nelle (depuis 1968) à s’offrir 10 titres dans un seul tournoi. Ce serait son premier trophée de la saison après des échecs en finale aux Internatio­naux d’Australie, à Acapulco et à Miami.

Mais l’erreur d’arbitrage qui a fait basculer le match de son côté (6-3, 6-1) et provoqué des huées du public a presque occulté sa performanc­e.

Goffin disposait d’un bris d’avance et venait de remporter le sixième jeu (4-2) sur une frappe trop longue de l’Espagnol, annoncée faute par le juge de ligne, quand l’arbitre principal Cédric Mourier est descendu de sa chaise.

Il a indiqué une autre marque qui n’était pas la bonne. «Ben moi je crois que c’est celle-là. Je me trompe (peutêtre), mais...», tente-t-il de se justifier devant le Belge consterné, avant d’attribuer le point à Nadal.

«Tu as fait la même chose contre (Viktor) Troicki à Rome. Tu n’oses pas changer d’avis», lui reproche Goffin lors d’un échange filmé par les caméras, en évoquant un match en 2013 où une décision du même arbitre avait fait débat.

Goffin n’a pas pu faire appel au hawk eye parce que la technologi­e n’est pas utilisée sur terre battue, où les marques de balle se voient.

Mais la vidéo montrera que la balle était dehors d’une dizaine de centimètre­s. La partie a repris, Goffin s’est calmé, mais Nadal a finalement égalisé au terme d’un long bras de fer.

« NADAL N’Y EST POUR RIEN »

«Si une balle tombe de mon côté, je peux dire si elle est bonne ou non, mais là j’étais à 20 mètres», expliquera l’Espagnol.

Goffin n’en voulait pas à «l’un des plus gentils et fair-play du circuit, qui n’y est pour rien», mais à l’arbitre. «J’ai bien vu dans ses yeux qu’il n’était pas sûr de lui», commentera le Belge, incapable de revenir dans la partie.

«J’étais à 110 % au début. Cela m’a demandé beaucoup d’efforts pour garder cette intensité. Il aurait fallu en remettre une couche après ça, mais je n’en ai pas été capable», dira encore le bourreau de Novak Djokovic.

Pour boucler sa quête, le Majorquin devra maintenant battre Ramos, qui «n’a jamais aussi bien joué» selon lui.

Ce dernier a déjoué les pronostics en battant le Français Lucas Pouille (17e) en trois sets de 6-3, 5-7, 6-1.

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