Le Journal de Montreal

Le Québec inspire Marc Levy

Dans son nouveau roman, La dernière des Stanfield, le romancier Marc Levy propose à ses lecteurs un voyage extraordin­aire de la France occupée de l’été 1944 jusqu’à Londres et le Québec d’aujourd’hui, en passant par Baltimore dans les années 1980. La quêt

- MARIE-FRANCE BORNAIS Les romans de Marc Levy sont traduits en 49 langues et vendus à 40 millions d’exemplaire­s. Il est considéré comme l’auteur français contempora­in le plus lu dans le monde. Marc Levy sera en signature à la librairie Renaud-Bray (4380 ru

L’amour, l’amitié, les oeuvres d’art, la loyauté, les affres de la Seconde Guerre mondiale, la quête de liberté dans les années 1980 et la recherche de la vérité en toutes choses sont au coeur de ce livre intense, émouvant, très divertissa­nt, écrit avec sensibilit­é et intelligen­ce.

Eleanor-Rigby, journalist­e au National Geographic, vit à Londres. Un matin, elle reçoit une lettre anonyme l’informant que sa mère a eu un passé criminel. De l’autre côté de l’océan, dans les Cantons-de-l’Est, un ébéniste appelé George-Harrison reçoit lui aussi une lettre semblable. Les deux ne se connaissen­t pas... mais l’auteur de la lettre — le mystérieux corbeau — leur donne rendezvous à tous les deux dans un petit resto du port de Baltimore, au Maryland. Quels liens les unissent? Et quel crime terrible leurs mères ont-elles bien pu commettre?

Écrire une saGa

Marc Levy explique, en entrevue téléphoniq­ue de sa résidence de Manhattan, que l’élément déclencheu­r a été l’envie d’écrire une saga. Il avait été marqué par l’écriture du film italien Nos meilleures années, parce que le thème rejoignait ce qui est au coeur de l’ensemble de ses romans: la quête identitair­e.

«Le fait d’essayer de comprendre à la fois d’où on vient et où on va, et de quelle façon on porte l’héritage de nos parents, de nos grands-parents, de l’histoire de nos familles. L’histoire des non-dits aussi, et des fratries, un sujet que je trouve aussi passionnan­t que l’amour et l’amitié.»

L’auteur de best-sellers vendus dans 49pays considère que l’écriture d’une saga est quelque chose de très difficile. «Il m’a fallu travailler des années pour me sentir capable d’écrire une saga, parce que, justement, dans une saga, il faut être capable de faire avancer plusieurs histoires en même temps, plusieurs époques, plusieurs lieux, qu’il y ait en permanence un lien qui relie tout ça et où le lecteur comprend qu’on avance dans une histoire où tout va finir par se dénouer, et où tout est lié, comme dans la vraie vie.»

la rÉsistance

Marc Levy s’est inspiré de l’histoire de son propre père pour la partie du roman se déroulant en France pendant la Seconde Guerre mondiale, traduite par l’histoire d’Anna et de Robert. «Mon père était dans la Résistance. Il a été arrêté. Il a été torturé. Il a été déporté dans un train dont il s’est évadé. Et il a rejoint la Résistance pour continuer à se battre.» Il connaît bien ce milieu des maquisards et des résistants. «J’ai eu la chance de rencontrer un certain nombre des survivants de cette époque quand j’avais écrit Les enfants de la liberté. Je me suis énormément inspiré de leurs histoires et de leurs témoignage­s. La petite gare de Loubers qui servait de planque aux membres de la 35e Brigade MarcelLang­er a inspiré le relais de chasse que j’ai placé dans une région qui est proche, puisqu’on est dans la région de Montauban.»

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Marc Lévy Éditions Robert Laffont/Versilio, 464 pages La dernière des Stanfield

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