Une course à la chefferie qui s’éternise
OTTAWA | La course à la chefferie conservatrice qui «s’éternise» est à blâmer pour l’absence répétée de nombreux députés de ce parti.
Pas moins de 7 des 25 députés les plus absents aux votes depuis l’élection de novembre 2015 sont d’actuels ou d’anciens candidats à la tête du parti de l’opposition.
Parmi eux se trouve Maxime Bernier, qui se porte aussi candidat pour devenir le prochain premier ministre du Canada. Il est le député québécois qui s’absente le plus souvent aux votes à Ottawa. Steven Blaney arrive second.
BERNIER ASSURE LE SUIVI
La course à la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC) s’avère particulièrement longue. Elle a été lancée au printemps dernier et prendra fin le 27 mai.
L’absence répétée aux votes des candidats peut donc s’expliquer par le fait qu’ils doivent faire le tour du pays pour se faire connaître auprès des membres du parti, selon de nombreux experts.
Malgré la course à la chefferie, «[Maxime Bernier] continue aussi de faire son travail de député en Beauce et s’assure d’un suivi serré de tous les dossiers de sa circonscription avec l’aide de son personnel», a assuré son porte-parole, Maxime Hupé.
LA FAUTE AU PARTI
De son côté, le porte-parole de M. Blaney a expliqué que l’élu «doit parcourir le pays à la rencontre des citoyens dans le cadre de sa course à la chefferie.
Il continue également d'être présent dans son comté.»
N’empêche que le problème serait surtout au niveau de l’administration du PCC, qui a accepté au départ «d’éterniser» la course à la direction pendant plus d’un an, croit l’ex-ministre et whip libéral Don Boudria.
«Le parlementaire qui choisit de servir le pays en se présentant à la chefferie de son parti, c’est aussi bien que celui qui est en Chambre en train de voter, explique l’ancien politicien. Je juge beaucoup plus amèrement ceux qui ont choisi de faire une campagne interminable. C’est beaucoup, beaucoup trop long.»
Le parti n’a pas souhaité commenter. Tous les autres candidats à la chefferie ont assuré bien représenter leurs électeurs tout en parcourant le pays pour faire campagne.