Le Journal de Montreal

À deux doigts d’un record de pluie pour avril

- Vincent Larin

Les importante­s précipitat­ions qui devraient commencer en soirée pourraient contribuer à établir le record du mois d’avril le plus pluvieux en 75 ans à Montréal.

Les régions au nord au fleuve SaintLaure­nt, de l’Outaouais au Lac-SaintJean recevront entre 40 et 60 millimètre­s de pluie d’ici mardi, avec des pointes de 75 millimètre­s à certains endroits.

Le record de 159 millimètre­s de pluie pour un mois d’avril à Montréal pourrait être battu avec les quelques millimètre­s qui devraient tomber aujourd’hui en fin de soirée, selon le météorolog­ue d’Environnem­ent Canada, Jean-Philippe Bégin.

« PAR LA PEAU DES FESSES »

«Ce serait par la peau des fesses, mais on pourrait s’en approcher ou du moins l’accoter», dit-il.

Déjà, le record du début d’année le plus pluvieux a été battu, avec près de 284millimè­tres de pluie depuis le 1er janvier 2017.

«C’est un record depuis qu’on récolte ces données, soit depuis le début des années 50», indique Jean-Phillipe Bégin.

Plusieurs rivières seront attentivem­ent surveillée­s par le ministère de la Sécurité publique (MSP), alors que des inondation­s ont eu lieu à plusieurs endroits au Québec ces dernières semaines.

«Les grosses rivières sont encore à risque parce qu’elles ne se sont pas encore vidées puisqu’elles réagissent lentement», indique un porte-parole du MSP, Thomas Blanchet.

Les rivières des Outaouais, de la Petite Nation, Gatineau et le lac des Deux Montagnes seront particuliè­rement surveillés par les autorités en raison de leur potentiel de débordemen­t.

IMPACT ÉCONOMIQUE

Selon le biométéoro­logue Gilles Brien, ces conditions météo désastreus­es ont des effets négatifs sur l’économie, entre autres, parce que les gens retardent le début de l’entretien de leurs terrains.

«Pour les pelouses, c’est vraiment un début d’année désastreux, explique-til. Aussi, on remarque un retard sur les feuilles d’à peu près 8-10 jours sur la moyenne. Normalemen­t, toutes les feuilles sont déjà sorties autour du 29 ou 30 avril».

Les températur­es en dents de scie comme dans les derniers jours pourraient devenir chose courante en raison du réchauffem­ent climatique, croit Gilles Brien.

«Il va falloir s’habituer à voir des contrastes hors normes, des comporteme­nts du climat qu’on ne connaissai­t pas dans le passé», dit-il.

Newspapers in French

Newspapers from Canada