Le Journal de Montreal

Mieux vaut tard que jamais

Ron Hainsey participe à ses premières séries après 907 matchs dans la LNH

- Jonathan Bernier

WASHINGTON | Il lui aura fallu 15 saisons, six équipes et, surtout, 907 matchs pour y arriver. Mais, enfin, Ron Hainsey peut savourer sa première présence en séries éliminatoi­res.

«Jusqu’à maintenant, j’ai joué six matchs et ils ont tous été excitants», a lancé le défenseur, rencontré vendredi matin.

Bien sûr, tout au long de ce parcours amorcé à Montréal au cours de la campagne 2002-2003, l’Américain a eu à répondre à des questions concernant son absence chronique du tournoi printanier.

Des questions dont le rythme s’est intensifié, au cours des dernières saisons, à mesure que des joueurs comme Jay Bouwmeeste­r (762 matchs) et Olli Jokinen (799) mettaient fin à leur sécheresse.

«C’est certain qu’à ce stade, j’aimerais pouvoir dire que j’ai joué au-delà de 100 matchs dans les séries et que j’ai gagné trois coupes Stanley, mais ça n’a pas marché comme ça pour moi», a-t-il raconté.

GRÂCE À RUTHERFORD

N’eût été l’appel de Jim Rutherford pour le sortir de la Caroline, à la date limite des transactio­ns, le choix de premier tour du Canadien (13e au total) en 2000 détiendrai­t toujours la marque du joueur ayant disputé le plus grand nombre de matchs de saison régulière dans la LNH sans jamais avoir disputé une seule rencontre éliminatoi­re.

Un triste record que détient Guy Charron. Le Verdunois n’a jamais goûté à la danse du printemps malgré 734 rencontres dans la LNH.

Curieux tout de même qu’un directeur général fasse appel à un défenseur sans expérience en éliminatoi­res pour combler la brèche créée par des blessures.

«J’ai appris à le connaître lors des négociatio­ns de la dernière convention collective. Puis je lui ai fait signer un contrat avec les Hurricanes. C’est là que j’ai découvert son caractère, son éthique de travail», a confié le directeur général des Penguins au représenta­nt du Journal.

«En raison de sa mobilité, je me suis dit qu’il cadrerait bien dans notre groupe de défenseurs. Même s’il n’a jamais participé aux séries, sa personnali­té fait qu’il demeure calme même quand l’enjeu augmente. Je savais que ça ne l’affecterai­t pas», a poursuivi Rutherford.

UN BEAU PIED DE NEZ

Après près de 15 ans à avoir traîné son baluchon au sein de formations moribondes, voilà qu’il porte l’uniforme d’une des plus sérieuses prétendant­es au titre.

«Si j’avais pu choisir un endroit, une équipe où je considérai­s comme grandes les chances d’aller loin, j’aurais certaineme­nt choisi les Penguins. Avoir la possibilit­é de jouer pour une équipe comme celle-là, c’est très excitant», a fait valoir Hainsey.

Il y a encore loin de la coupe aux lèvres, mais ce serait un beau pied de nez au destin que de rafler les grands honneurs dès la première occasion.

«Certaineme­nt! Je suis prêt n’importe quand!»

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Pour la première fois de sa longue carrière dans la LNH, l’ex-défenseur du Canadien Ron Hainsey participe aux séries éliminatoi­res.

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