Le faux prof
Ce matin, ce dont on a besoin, c’est d’un boute-en-train. Vrai qu’avec cette pluie au pluriel, tout verdit, mais le fond du décor est beaucoup trop gris. Faudrait dire à l’Iroquois qui fait la danse de la pluie qu’il peut s’asseoir. Si ça continue, les maringouins vont arriver avec des pattes de grenouille.
Alors, un boute-en-train, où est-ce qu’on trouve ça? Dans le boutte ou dans un train? Ni l’un ni l’autre. L’origine des expressions, c’est souvent rigolo. Reculons au 17e siècle, alors que «boute», avec un seul «t», signifiait mettre. On pourrait dire aujourd’hui: Francoeur boute le feu au gouvernement ou les journalistes du Journal boutent le trouble chez les libéraux.
Ne cherchez pas trop loin pour l’origine de la portion «en train» parce que ça veut tout simplement dire «en train» de faire quelque chose. Comme là, par exemple, moi, je suis en train de me prendre pour un prof de français.
Mais ça désignait aussi quelqu’un dans de bonnes dispositions, de bonne humeur, en forme. Exemple: «Quand Richard Martineau met l’expression «cou’donc» dans sa chronique, c’est qu’il est en train.
DEVENU CHEVAL
Donc, si on réunit «boute» (mettre) et «en train», on en déduit que le boute-en-train est en train de mettre ou semer la bonne humeur.
Petit ajout, au 19e siècle, le bouteen-train était devenu un cheval. C’était celui que l’on faisait tourner autour de la jument afin de voir si elle était en chaleur. Si c’était le cas, on sortait le boute-en-train et on amenait l’étalon.
Alors, le boute-en-train était comique, mais c’était jamais lui qui finissait la job.
Ben cou’donc!
SAMEDIRETÉS
√ Demande à l’UPAC. Le soleil ne serait pas rendu dans les paradis fiscaux, par hasard? √ Crosby va mieux. Il se dit même
prêt à revenir contre les Panthers. √ Martin Lauzon: On mange de la misère, mais, au moins, y en a pour tout le monde. √ Dès que Sean Penn ressent une allergie, il appelle son frère Épi. √ Il faut deux ans pour apprendre à parler et toute une vie pour apprendre à se la fermer.
À MARDI
Dans mon show, il y a une quinzaine d’années, je disais que Pat Burns était un coach boute-entrain. Parce que si tu l’écoutes pas, tu vas faire un esti de boutte en train.