Johnson & Johnson condamné à payer 110 M$
Sa poudre pour bébés encore une fois liée au cancer
ST. LOUIS, Missouri | (Agence QMI) L’entreprise américaine Johnson & Johnson a été condamnée à St. Louis, dans l’État du Missouri, jeudi, à verser 110 M$ à une femme de la Virginie après que ses produits de talc eurent été liés, à nouveau, au cancer des ovaires.
Ce n’est pas la première fois que l’entreprise pharmaceutique de New Brunswick, dans le New Jersey, est condamnée en cour à verser un important dédommagement à une utilisatrice de la poudre pour bébés Johnson & Johnson.
TROIS CONDAMNATIONS
En 2016, la compagnie a été condamnée dans trois jugements distincts au terme de procédures judiciaires intentées par autant de victimes qui ont développé un cancer des ovaires après avoir utilisé des produits au talc pendant des années. Johnson& Johnson avait dû verser, respectivement, 72 M$ US, 50 M$ US et 70 M$ US. L’entreprise n’est pas au bout de ses peines. Selon l’agence de presse Bloomberg, Johnson & Johnson fait face à plus de 3000 poursuites partout dans le monde.
RECOURS COLLECTIF
Au Canada, un recours collectif a notamment été intenté par les cabinets d’avocats torontois Will Davidson et Rochon Genova au nom de Canadiennes et de leurs familles.
Selon les requérants, l’entreprise a sciemment choisi d’ignorer des preuves scientifiques liant le talc au cancer des ovaires. L’Organisation mondiale de la santé a d’ailleurs classé le talc sur sa liste des substances possiblement cancérigènes.
La Société américaine du cancer, de son côté, a noté que certaines études ont montré que l’utilisation prolongée du talc pourrait augmenter légèrement le risque de développer un cancer des ovaires, mais que plus de recherche était nécessaire pour trancher. Malgré ces revers en justice, Johnson & Johnson continue de prétendre que sa poudre pour bébés est inoffensive.