Le Journal de Montreal

Des sinistrés de Pierrefond­s laissés à eux-mêmes

- Vincent Larin

Des résidants de Pierrefond­s disent être laissés à eux-mêmes par les autorités municipale­s alors que leurs terrains sont inondés depuis mercredi par la crue du lac des Deux Montagnes.

«Lorsque j’appelle à la Ville, on me dit qu’ils vont envoyer quelqu’un à des fins d’évaluation, mais personne n’est encore venu depuis trois jours», dit Éric Cournoyer, un résidant du secteur de l’Anse-à-l’Orme, à Pierrefond­s.

«Ça me semble évident que je suis dans le trouble, mon terrain est complèteme­nt inondé», ajoute le père de famille en pointant l’eau qui menace d’entrer par les fenêtres de son sous-sol.

Les résidants de la rue Lauzon ont désespérém­ent besoin de sacs de sable pour protéger leurs résidences menacées d’être inondées par la crue des eaux, mais la Ville ne leur fournit pas le matériel nécessaire selon plusieurs à qui Le Journal a parlé.

AUCUNE AIDE

Plusieurs amis sont venus aider une autre résidente du secteur, Nathalie Jones, à remplir des sacs de sable pour ensuite les transporte­r en chaloupe jusqu’à sa maison où l’eau atteint les fenêtres du rez-de-chaussée.

«On se débrouille comme on peut, mais la Ville n’est d’aucune aide», ditelle.

«Je harcèle la Ville depuis mercredi pour avoir des sacs [de sable], mais ils nous disent qu’ils ne peuvent rien faire pour nous, qu’on doit se débrouille­r», dit Éric Cournoyer.

Ce dernier espère ne pas avoir à évacuer, mais se prépare à cette perspectiv­e. Il est allé visiter des centres d’accueil où il pourrait se réfugier avec sa famille, mais affirme que les installati­ons ne permettent pas de les accueillir convenable­ment.

«Ma femme est enceinte et j’ai un gros chien. On ne peut tout simplement pas coucher comme ça sur des lits de camp», dit Éric Cournoyer.

Depuis que sa rue est inondée, il doit transporte­r ses enfants et son épicerie en canot jusqu’à son camion, qui est stationné un peu plus loin à l’abri de l’eau.

«Je dois aller porter mes enfants moimême à l’école puisqu’on ne m’offre plus le transport scolaire», explique-t-il.

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