Il se dit victime de brutalité policière
L’ex-roi des pharmacies Jonathan Perreault était de retour en cour, hier, où il a pris la parole
QUÉBEC | L’ex-roi des pharmacies, Jonathan-Yan Perreault, était de retour en cour, hier, et sans trop se préoccuper de l’avocat qui le représente, il a pris la parole pour se déclarer «victime de brutalité policière».
«Monsieur le juge, les policiers sont entrés chez moi sans mandat. J’ai été victime de brutalité policière. Je suis juriste moi-même et, ici, il y a eu abus de droit et de procédures, et je vais faire une plainte au Barreau du Québec», a dit l’homme de 38 ans.
Le bras en bandoulière dans une attelle, il a ajouté qu’il avait eu «quatre fractures à l’humérus» et répété que les «policiers étaient entrés chez lui sans mandat».
«Je vais aussi porter plainte contre la police», a précisé celui qui est accusé d’avoir, le 4 avril dernier, commis des voies de fait avec lésions sur une présumée victime en plus de la menacer de mort et commis des voies de fait sur un agent de la paix.
MODIFICATION DES CONDITIONS
Remis en liberté à la suite de son arrestation, Perreault devait résider 24 heures sur 24 à la Maison L’Épervier, située à Saint-Alphonse-Rodriguez, dans la région de Lanaudière, un centre de traitement psychologique privé avec unité de soutien à la désintoxication.
D’un commun accord, la procureure au dossier, Me Sarah-Julie Chicoine, et l’avocat de la défense, Me Olivier Morin, ont toutefois suggéré au juge Carol StCyr que cette condition soit modifiée puisque, selon les responsables de la maison de thérapie, Perreault est «prêt à effectuer certaines sorties sous supervision».
Il devra toutefois résider soit à LacBeauport ou encore à Mont-Tremblant et préciser dans quelle maison il se trouvera.
Une fois cette procédure complétée, l’accusé s’est dirigé, en compagnie de son avocat, dans une autre salle, où il a été accusé de bris d’engagement. Perreault doit revenir devant le tribunal le 7 juillet. Selon les informations obtenues par
Le Journal, l’homme ne serait pas au bout de ses peines, puisqu’il semble qu’une procédure civile sera mise en branle de façon parallèle aux accusations criminelles.
En effet, le civiliste Jean-Paul Boily, représentant les victimes, a confirmé au Journal qu’il étudiait fortement la possibilité de déposer une poursuite civile pour les gestes posés à l’encontre de ses clients.