10 000 $ pour un coup de poing à un policier
L’agression était survenue en présence de motards
Un Montréalais qui avait des amis parmi les Hells Angels paiera cher pour un coup de poing qu’il a asséné au visage d’un policier dans un bar de Granby.
Eric Robidoux a récemment été condamné par la division des petites créances de la Cour du Québec à verser un dédommagement de 10000$ à Samuel Doyon-Fisette, policier à la Sûreté du Québec.
Cette sanction s’ajoute à la peine qui avait été infligée à l’homme de 35 ans après s’être reconnu coupable de voies de fait et d’intimidation d’une personne liée au système judiciaire, l’an dernier.
Il avait écopé de 150 heures de travaux communautaires et d’une probation de deux ans.
AGRESSION « GRATUITE »
Le soir du 3 juillet 2015, la victime, qui travaillait alors pour la police de Granby, était dans un bar avec un ami policier.
Même s’il était habillé en civil, DoyonFisette a été reconnu par une femme qui l’avait interpellé en lui disant «qu’elle n’aime pas les policiers», a relaté le juge Serge Champoux.
L’agent encaissait un coup de poing en plein visage à la seconde suivante.
Robidoux était alors en compagnie des frères Marc et Martin Bernatchez, alors membres en règle des Hells Angels du chapitre ontarien Nomads qui a été dissous l’an dernier. La femme était la copine de l’un d’eux.
UN GRAND SOURIRE
Pendant que le plaignant avait la lèvre en sang, «des connaissances du défendeur se retrouvent à proximité du demandeur, arborant un grand sourire», selon le juge.
Le policier, qui a eu le visage tuméfié pendant une semaine, dit avoir reconnu Marc Bernatchez parmi eux.
«L’agression subie par Samuel Doyon-Fisette était totalement gratuite et non provoquée», a conclu le tribunal, en estimant que des dommages exemplaires de 2000 $ étaient justifiables en plus d’une indemnité de 8000 $ pour «douleur, stress de la situation et la gêne de porter sa blessure».