Le Journal de Montreal

Une loi pour les personnes secourant les victimes de surdose

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OTTAWA | (Agence QMI) La «Loi sur les bons samaritain­s» prévoit l’immunité contre des accusation­s de possession simple de drogues illicites pour les témoins ou victimes d’un surdosage qui composent le 911 pour obtenir de l’aide. C’est ce qu’a annoncé le gouverneme­nt fédéral lors de son entrée en vigueur, jeudi.

La loi protège également contre des accusation­s de violation des conditions d’une mise en liberté conditionn­elle, d’une ordonnance de probation, d’une peine conditionn­elle ou d’une libération conditionn­elle liées à une possession.

Elle n’accorde cependant pas de protection juridique dans le cas d’infraction­s plus graves, par exemple, des mandats non exécutés, la production et le trafic de substances contrôlées.

DES DÉCÈS QUI PEUVENT ÊTRE ÉVITÉS

«Cette loi garantit que vous pouvez demander de l’aide lorsqu’une personne fait une surdose et que vous pouvez rester sur place pour lui offrir du soutien jusqu’à l’arrivée des intervenan­ts d’urgence», a souligné Ralph Goodale, ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile.

Pourtant, même si une interventi­on rapide peut fait toute la différence, par crainte d’une interventi­on des services de police, près de la moitié des témoins ne passent pas cet appel.

Le nombre croissant de surdosages et de décès causés par les opioïdes représente une crise de santé publique nationale. Aux prises avec un problème de consommati­on de drogues, la Colombie Britanniqu­e avait établi un tragique bilan de 931 victimes de surdose pour l’année 2016, selon le Bureau du coroner de la Colombie-Britanniqu­e.

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