Couple accusé de voies de fait sur un bébé
QUÉBEC | Un couple de Beauceville a été arrêté et accusé d’avoir brutalisé un poupon dès les jours suivant la naissance du petit.
Selon l’acte d’accusation déposé hier au palais de justice de Saint-Joseph-de-Beauce, les événements se seraient déroulés entre le 24 février et le 19 avril dernier. Les mauvais traitements auraient donc débuté 48 heures à peine après la naissance du bébé, le 22 février dernier.
La Sûreté du Québec confirme que la vie du petit n’est pas en danger, mais refuse de donner davantage de détails sur ses blessures. Il a été confié à la Direction de la protection de la jeunesse.
TROIS CHEFS D’ACCUSATION
Quant aux accusés, un homme et une femme, respectivement âgés de 25 et 21 ans, ils font face à des accusations de voies de fait causant des lésions, de négligence criminelle causant des lésions et d’omission de fournir le nécessaire à l’existence d’un enfant de moins de 16 ans.
La jeune femme, originaire de la Beauce, n’a pas d’antécédent criminel, mais son conjoint cumule quelques dossiers mineurs, notamment d’introduction par effraction et de bris de conditions, tous des délits commis alors qu’il vivait dans la région de Montréal.
À proximité de leur domicile, le sujet était sur toutes les lèvres, même si peu de gens semblent les avoir vus depuis la naissance du bébé. La jeune femme travaille également à proximité, dans une entreprise du secteur. Un sentiment de colère animait plusieurs personnes.
«Un enfant innocent qui demande seulement qu’on s’occupe de lui», a mentionné un citoyen.
«J’ai encore de la misère à y croire», a ajouté un proche.
«Ça m’enrage des histoires comme ça», a aussi affirmé une employée d’un commerce voisin. Des membres de la famille des accusés ont refusé de commenter.
La procureure de la couronne assignée au dossier, Me Audrey Roy-Cloutier, s’est opposée à la libération des accusés en attendant la suite des procédures. Le couple passera donc au moins quelques nuits derrière les barreaux.
Leur retour en cour est prévu le 10 mai prochain pour l’enquête sur remise en liberté. Aucune ordonnance de non-publication sur l’identité des accusés n’a été demandée, hier, mais le ministère public a signifié son intention de le faire dès la semaine prochaine.