Le procès du narcotrafiquant « El Chapo » fixé à la mi-avril
Joaquín Guzman est accusé d’avoir dirigé le puissant cartel mexicain de Sinaloa
NEW YORK | (AFP) Un juge new-yorkais a fixé hier le procès du célèbre baron mexicain de la drogue Joaquín «El Chapo» Guzmán au 16 avril 2018.
«Essayons de tenir cette date», a déclaré le juge fédéral de Brooklyn, Brian Cogan lors d’une audience en présence de Joaquín Guzman, 60ans, et de son épouse Emma Coronel, 27 ans.
La date de ce procès, qui devrait durer entre deux et trois mois, pourrait cependant encore être repoussée, tant le procès s’annonce complexe.
Tout de blanc vêtue, Emma Coronel, une exreine de beauté, a souvent croisé le regard de son mari pendant l’audience.
VISITE REFUSÉE
Le juge avait confirmé jeudi son refus de la laisser rendre visite à son époux en prison, même si M. Guzman pourra désormais lui envoyer des messages, dont le contenu sera préalablement vérifié.
Le juge a justifié ce refus, ainsi que son refus de laisser Amnestie Internationale rendre visite au prisonnier, par les antécédents de M. Guzman, qui a déjà réussi à échapper par deux fois à des geôliers mexicains. Ces évasions font que Joaquín Guzman est, depuis son extradition aux ÉtatsUnis le 19 janvier, confiné à l’isolement 23 heures sur 24 dans la prison du Manhattan Correctional Center, l’une des plus sûres des États-Unis.
PRÉCAUTIONS
Les précautions sont telles que son avocate commise d’office, Michelle Gelernt, a demandé hier au juge de pouvoir être dans la même pièce que son client lors de leurs consultations pour préparer le procès.
Pour l’instant, elle a indiqué ne pouvoir dialoguer avec lui qu’à travers une paroi en plexiglas, rendant très difficile le partage des documents versés au dossier — plus de 10000 documents au total, selon elle.
«C’est très, très gênant», a reconnu le juge Cogan, craignant que cela ne «rende impossible» la préparation du procès.
Joaquín Guzman est accusé d’avoir dirigé pendant près de 25ans le puissant cartel de Sinaloa, l’un des plus puissants jamais connu sur le continent américain.
Alors qu’il était emprisonné au Mexique, Joaquín Guzman s’est évadé par deux fois, en 2001 et 2015, avant d’être repris.