Le Journal de Montreal

Condamnés à mort pour avoir violé une étudiante

L’affaire avait fait un tollé dans le monde en 2002

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NEW DELHI | (AFP) La Cour suprême indienne a confirmé hier la condamnati­on à mort de quatre hommes pour le viol collectif de New Delhi en 2012 qui avait révulsé le pays, un jugement salué localement pour sa fermeté contre les agressions sexuelles.

Cette affaire lourde en symboles avait soulevé une intense émotion populaire au sein de la société indienne et dans le monde. Elle avait jeté une lumière crue sur les violences subies par les femmes dans ce pays de 1,25 milliard d’habitants.

Le 16 décembre 2012, une étudiante en kinésithér­apie de 23 ans avait été violée avec une brutalité extrême par six jeunes hommes à bord d’un autobus en mouvement dans la capitale indienne, devant son compagnon impuissant. La victime avait par la suite succombé à ses blessures.

EN APPEL

Quatre des accusés avaient saisi la Cour suprême, plus haute instance judiciaire de la nation, pour contester leur condamnati­on à mort prononcée en 2013 ainsi qu’en appel l’année suivante. Un verdict finalement maintenu au terme de près d’un an d’audience.

«S’il y a bien une affaire qui nécessite la peine de mort, alors c’est celle-ci», a déclaré le juge R. Banumathi, alors que la lecture du jugement a été accueillie par des applaudiss­ements dans la salle d’audience selon les médias locaux.

HORREUR

L’horreur vécue par l’étudiante et son compagnon, vus comme des symboles d’une classe moyenne citadine émergente, avait déclenché des manifestat­ions massives à travers le pays et forcé le gouverneme­nt à promettre une meilleure protection des femmes.

Le soir de ce funeste 16 décembre 2012, Jyoti Singh sortait du cinéma d’un centre commercial du sud de la capitale avec son compagnon.

Monté à bord d’un autobus privé, le couple avait été séquestré à bord du véhicule. La jeune femme avait été violée tour à tour par ses agresseurs, y compris avec une barre en métal, avant d’être jetée sur le bord de la route.

Elle est morte d’une hémorragie interne deux semaines après dans un hôpital de Singapour tandis que l’affaire faisait la une des médias internatio­naux.

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